Par G. Raffaëlli
Né en 1881, Georges Émile fut mobilisé pendant la guerre comme électricien aux usines Holtzer d’Unieux (Loire) et devint secrétaire du syndicat des métaux de Firminy. Il fut un des premiers artisans de la renaissance du mouvement syndical local, tenant dès 1916 une permanence syndicale. Avec Andrieu, il impulsa l’action syndicale dans un sens pacifiste et révolutionnaire lors du mouvement en faveur d’Andrieu* en décembre 1917, il empêcha des « renards » de rentrer à l’usine Verdié de Firminy. Au sein du comité général de l’UD où il représentait les métaux de Firminy, il intervint pour orienter l’action syndicale en faveur de la paix, dès janvier 1918, et pousser la CGT à un mouvement généralisé.
Arrêté en compagnie d’autres camarades le 21 mai 1918 lors d’une « chasse aux renards » (non-grévistes) pour outrage et libéré avec ses codétenus par une manifestation de 3 000 personnes, il déploya une intense activité dans la grève, conscient que la France entière — du moins le pensait-il — avait les yeux fixés sur Firminy. Le 26 mai 1918, il fut déféré en conseil de guerre et ne fut libéré qu’en février 1919.
Par G. Raffaëlli
SOURCES : Arch. Nat. F7/12994. — Arch. Dép. Loire 92 M 247, 92 M 249, 93 M 13. — G. et M. Raffaëlli (ouvrage cité).