ENFROY Jules

Jules Enfroy se présenta aux élections municipales de Troyes sur la liste du Parti socialiste SFIO en décembre 1919 et il fut élu ; le même mois il devenait conseiller d’arrondissement de Troyes. Désigné comme membre de la commission de propagande du PS au congrès fédéral de février 1920, il se consacra cependant avant tout à son activité syndicale. Il était en mai 1921 membre de la CE et du bureau de l’Union des syndicats ouvriers de l’Aube où il défendit les thèses majoritaires. Après la création de la CGTU il lança avec Camille Clévy, un appel à la scission du syndicat unitaire du Textile pour former un syndicat confédéré.

Jules Enfroy fut ensuite secrétaire adjoint de l’UL-CGT à partir du 27 janvier 1923, puis secrétaire adjoint de l’UD-CGT en 1930. Il était délégué au XXIe congrès national de la Fédération du Textile CGT à Lille en mai 1931 comme il l’avait été aux XVIe, Rouen septembre 1920, XVIIIe, Calais septembre 1924, XIXe Valence septembre 1926, XXe, Paris septembre 1928 et toujours élu à la CE (Voir Vandeputte*). C’est grâce à lui (L’Aube ouvrière, janvier 1934), que « le syndicat textile confédéré a résisté à la tourmente de 1921 ; il resta à son poste de secrétaire jusqu’à son dernier souffle ».

Jules Enfroy eut également des responsabilités à la commission départementale du travail, à l’enseignement technique où il avait été nommé inspecteur départemental en 1931, et au bureau de l’Union des locataires. Sur le plan politique il fut réélu en mai 1925 conseiller municipal de Troyes sur la liste du Cartel des gauches mais il fut battu en mai 1929 (3 200 suffrages). Il l’emporta sur le communiste Muller au second tour des élections cantonales de juillet 1925 dans le 1er canton de Troyes mais, en octobre 1931, il fut battu au second tour par le communiste Sylvan par 1 213 voix contre 1 033. Jules Enfroy travailla quarante ans aux Établissements de bonneterie Mauchauffée.