Grand mutilé, Charles Épailly militait en 1934 au comité des chômeurs de Toulouse (Haute-Garonne). Arrêté après la violente manifestation antifasciste du 18 juin 1934, il fut accusé d’avoir lancé une torche enflammée sur les policiers. Épailly nia et ses défenseurs affirmèrent qu’avec un bras inerte et une jambe affaiblie, l’inculpé était dans l’impossibilité physique de se battre contre la police. Épailly fut condamné à dix-huit mois de prison, cinq ans d’interdiction de séjour et cinquante francs d’amende.
Épailly ne put supporter les conditions de la détention et mourut à la prison de Nîmes (Gard), le 1er juin 1935. Ses obsèques furent organisées par toutes les organisations antifascistes toulousaines ; plusieurs milliers de personnes y participèrent.
SOURCES : Arch. Nat. F7/1305. — La Voix des Travailleurs, 8 juin 1935.