ESNAULT Fernand

Par René Lemarquis

Ouvrier mécanicien, Fernand Esnault milita avant 1914 à la CGT et au Parti socialiste SFIO de Troyes (Aube) où il fut élu conseiller municipal. Il se représenta en décembre 1919 sur la liste de PS et conserva son mandat. Secrétaire adjoint du syndicat des Métaux en juillet 1920, il exprimait en décembre sa méfiance à l’égard des noyaux communistes dans les syndicats. Il suivit cependant la Fédération de l’Aube du PS dans son adhésion à la SFIC et figura au premier conseil d’administration de l’imprimerie l’« Émancipatrice » et au premier CA du quotidien communiste La Dépêche de l’Aube (en mai 1921). Mais élu membre de la CE et du bureau de l’Union des syndicats ouvriers de l’Aube le 10 mai 1921, il défendit les thèses majoritaires contre les comités syndicalistes révolutionnaires et démissionna du PC en juin 1921.

Esnault fut élu le 28 janvier 1922 à la commission exécutive fédérale de la SFIO reconstituée et devint secrétaire de sa section troyenne.

Il fut réélu conseiller municipal de Troyes en mai 1925 sur la liste du Cartel mais battu aux municipales de mai 1929. Sur le plan syndical, au secrétariat du syndicat des Métaux CGT, il participa à des manifestations unitaires avec son adversaire Cuny de la CGTU avec lequel il défila le 1er mai 1926 et constitua un comité d’action métallurgiste. Membre de la CE de l’UD-CGT sans interruption, il participa aux manifestations antifascistes de février 1934. En octobre de la même année, candidat aux élections cantonales dans le 1er canton de Troyes, il fut battu par Plard, n’obtenant que 217 voix au premier tour.

Après la réunification syndicale de décembre 1935, il conserva ses responsabilités au syndicat des Métaux de Troyes et représenta la CGT au conseil d’administration des assurances sociales de l’Aube en 1936.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article112209, notice ESNAULT Fernand par René Lemarquis, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par René Lemarquis

SOURCES : Le Travailleur, 1919. — La Dépêche de l’Aube, 1920-1936. — L’Aube ouvrière, 1930-1936.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable