Par Maurice Moissonnier
Ouvrier de la céramique à Sainte-Foy-l’Argentière (Rhône). La promotion syndicale dont bénéficia Eymain est directement liée à la grande poussée revendicative de l’été 1936. Ce militant, assez isolé dans un milieu peu réceptif à l’action et à l’organisation, contribua à orienter la lutte et à consolider ses acquis à l’époque du Front populaire. Le 8 novembre 1936, il fut élu secrétaire du comité intersyndical de Sainte-Foy-l’Argentière qui groupait les syndicats des carriers, de la céramique (tuilerie), de la soierie et de l’hospice.
Il déploya, dans la défense des travailleurs en butte aux manœuvres d’un patronat, particulièrement hostile aux lois sociales de 1936, une grande activité. Il parvint à affirmer la présence de la CGT en organisant, le 1er mai 1937 un défilé dans la localité qui n’avait semble-t-il jamais connu une telle démonstration et il tenta de créer une chorale et un groupe artistique ce qui montre assez ses préoccupations culturelles. Il avait compris que, dans un secteur où les syndicats chrétiens et les syndicats « jaunes », très souvent soutenus par le patronat, occupaient une partie du terrain, il fallait développer une solide éducation syndicale et il s’y employait.
Il dut cependant quitter Sainte-Foy-l’Argentière au début de juin 1937, à la suite semble-t-il des manœuvres du patronat local.
Par Maurice Moissonnier
SOURCE : Arch. de l’UD-CGT du Rhône, correspondance.