FABRE Hippolyte [FABRE Marie, Joseph, Hippolyte.]

Par Jacques Girault

Né et mort à Fréjus (Var), 9 mai 1875-22 janvier 1957 ; agent d’assurances ; militant socialiste SFIO, maire de Fréjus.

Fils d’un huissier, Hippolyte Fabre, agent d’assurances, marié en septembre 1890 à Fréjus, fut élu conseiller municipal sur la liste « d’union républicaine et socialiste », le 3 mai 1925, avec 554 voix sur 1 290 inscrits. Socialiste SFIO, il devint premier adjoint. Après la mort du maire, il le remplaça le 8 août 1925. Il présidait personnellement les commissions des finances et de l’hygiène.

Le 5 mai 1929, la liste « d’union républicaine et socialiste » qu’il conduisait était réélue ; lui-même arrivait nettement en tête avec 890 voix sur 1 433 inscrits.

Hippolyte Fabre fut initié à la Franc-maçonnerie le 20 novembre 1927 dans la loge "L’Égalité" du Grand Orient de France à Draguignan. Par la suite, il passa à la loge "Le Niveau" de Saint-Raphaël.

Membre du comité fédéral de la SFIO, Hippolyte Fabre fut élu conseiller d’arrondissement du canton avec 1 787 voix sur 5 102 inscrits, le 10 février 1929. Réélu dans ses fonctions le 14 octobre 1931, avec 1 993 voix sur 5 590 inscrits, il en devint le vice-président.

Lors de la campagne pour les élections législatives de 1932, Hippolyte Fabre déclara qu’il démissionnerait si le candidat socialiste SFIO Auguste Reynaud* n’obtenait pas la majorité dans la commune. Après les élections, il écrivait au préfet le 9 mai 1932, pour annoncer sa démission de maire et de conseiller municipal. Le 29 mai, il était réélu avec 734 voix sur 1 651 inscrits et redevint maire le 3 juin. Le 9 janvier 1933, Le Populaire, quotidien socialiste SFIO, citait la gestion de Fréjus en exemple. Lors de la scission de la fin de 1933, contrairement à la plupart des élus varois, il ne quitta pas la SFIO, bien que sa position ait toujours été modérée.

La liste « d’union républicaine et socialiste » qu’il conduisait, le 5 mai 1935, fut réélue. Il arrivait encore nettement en tête avec 1 154 voix sur 1 795 inscrits. Il ne se représenta pas au conseil d’arrondissement en 1937.

Hippolyte Fabre fut révoqué de ses fonctions lors de la dissolution du conseil, le 26 décembre 1940. Avant de quitter ses fonctions, il signa une affiche esquissant son bilan municipal, appelant à faire confiance à la délégation spéciale et à "rester unis dans notre petite Patrie, comme tous les Français doivent l’être". Il précisait "Inclinons nous profondément devant la haute personnalité du Maréchal Pétain qui ne doit pas être discutée". Par la suite, il rejoignit la Résistance, le Parti socialiste clandestin et les MUR. A la Libération, il fut, le 7 octobre 1944, désigné pour le poste de maire. Il conduisit avec succès la liste socialiste en avril 1945.

Après son décès, son nom fut donné à une artère de la ville.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article112469, notice FABRE Hippolyte [FABRE Marie, Joseph, Hippolyte.] par Jacques Girault, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 8 novembre 2018.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 3 53, 6.24, 7 30 2, 31 7, 32 1, 35 2, 4, 18 M 92, 3 Z 2 6. — Arch. Com. Fréjus. — Presse locale. — Notes de Jean-Marie Guillon et Maurice Mistre.
Jacques Girault

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