FABRE Lucie

Par Antoine Olivesi

Ouvrière teinturière à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Lors de la grève des teinturières qui éclata début juin 1917 à Marseille et qui entraîna dans la ville de nombreuses manifestations et des incidents avec la police, Lucie Fabre fut arrêté et condamnée à huit jours de prison ferme, pour outrage à agents. Dix autres ouvrières, les jours suivants, furent condamnées à des peines allant jusqu’à deux mois : Estienne Claudine (un mois), Cassagne Victorine (deux mois), Albertine Musso et Baptistine Arnaldi (quarante jours), Madeleine Martin (quinze jours pour port d’armes), etc.

Plusieurs corporations féminines se mirent aussi en grève avec beaucoup de détermination (plus d’un millier de femmes en grève) et obtinrent des augmentations de salaires.

Ce fut la grève des teinturières de la Maison Fraissinet qui fut la plus longue et la plus dure puisqu’elle entraîna plus de 150 arrestations. Mais elle entraîna aussi, en juillet, la constitution d’un syndicat féminin des teinturières-blanchisseuses.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article112480, notice FABRE Lucie par Antoine Olivesi, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 2 août 2013.

Par Antoine Olivesi

SOURCES : Le Petit Provençal, du 3 au 14 juin 1917, cité par J. Bonnabel, Le Mouvement ouvrier à Marseille op. cit., p. 70 et suivantes.

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