FARINES Joseph

Par André Balent

Instituteur en poste à Saint-Laurent-de-Cerdans (Pyrénées-Orientales), Joseph Farines milita activement dans les rangs du Parti communiste, au début des années 1920.

Dans les premiers mois de 1922, l’activité des organisations du Parti communiste — section et groupe des JC — était en train de décroître. C’est sous l’impulsion de Joseph Farines, alors jeune instituteur âgé de 21 ans que furent réorganisés la section communiste et le groupe des Jeunesses communistes de cette petite ville industrielle et agricole du Haut-Vallespir. Au printemps de 1922, Joseph Farines fut de ceux qui œuvrèrent le plus pour impulser la candidature d’André Marty* dans le canton de Prats-de-Mollo à l’occasion du renouvellement des conseils d’arrondissement (scrutin des 14 et 21 mai 1922) (Voir Costesèque Julien*). Le commissaire spécial de Saint-Laurent-de-Cerdans, préoccupé par l’activité politique de Joseph Farines, envoya le 26 mai 1922 un rapport au préfet des Pyrénées-Orientales : il l’accusait d’être « un mauvais exemple » pour « les fils des nombreux socialistes reconstructeurs de Saint-Laurent-de-Cerdans ». Le préfet transmit une copie de ce rapport à l’Inspecteur d’Académie en résidence à Perpignan qui fit faire une enquête par Rafichaut, inspecteur primaire. Dans un rapport au ministre de l’Instruction publique daté 10 juin 1922, l’Inspecteur d’Académie couvrit Joseph Farines. Il écrivait : « M. Farines est un jeune maître, excellent au point de vue professionnel et qui n’a pas mauvais esprit. » J. Farines resta plusieurs années en poste à Saint-Laurent-de-Cerdans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article112664, notice FARINES Joseph par André Balent, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 25 octobre 2012.

Par André Balent

SOURCES : Arch. Dép. Pyrénées-Orientales, Versement du cabinet du Préfet (16 septembre 1959) liasse 111 (suspects fichés, années 1920), rapport du Commissaire spécial de Saint-Laurent-de-Cerdans 26 mai 1922 ; rapport de l’Inspecteur d’Académie de Montpellier en résidence à Perpignan au ministre de l’Instruction publique, 10 juin 1922. — Entretien avec M. François Erre, de Saint-Laurent-de-Cerdans, 20 juillet 1982.

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