FARRÉ Marcel [FARRÉ Marcelin, Pierre, Jean, dit Marcel]

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

Né le 5 avril 1895 à Decazeville (Aveyron), mort à Paris (XIVe arr.) le 24 juin 1961 ; mineur puis ouvrier métallurgiste ; militant communiste de Clamart (Seine).

Fils de François, Pierre Farré (né en 1871 à Decazeville) militant socialiste secrétaire d’un syndicat de mineurs, Marcel Farré quitta l’école à l’âge de quinze ans pour entrer à la Compagnie Commentry-Fourchambault de Decazeville. Militant du syndicat des mineurs, il fut licencié pour avoir été vu collant des affiches du Parti socialiste. Il partit à Paris et travailla comme ouvrier métallurgiste.

Il déclarait en 1924 que l’attitude du Parti socialiste pendant la guerre l’avait déçu. Mobilisé à Perpignan au 53e régiment d’infanterie, il fut envoyé à l’Armée d’Orient. Blessé aux Dardanelles le 21 juin 1915, il rentra en convalescence en France avant de repartir en Orient. Il affirmait avoir pris part à une révolte de soldats en 1917, révolte « sans aucun support politique ». Présent à Odessa en 1918, il aurait assisté à l’exécution de Russes bolcheviks arrêtés pour distribution de tracts et pris ensuite contact avec des éléments révolutionnaires et assista à des réunions.

Farré se maria à Clamart (Seine) le 15 mai 1920.

Marcel Farré entra au Parti communiste et à la CGTU le 1er mars 1922. Quelques mois plus tard la Compagnie des compteurs le licencia pour avoir organisé un conseil d’usine. Il entra chez Citroën mais, quatre mois plus tard, sa participation au comité de grève le fit licencier. Il réussit cependant à se faire embaucher au garage Citroën avant d’être à nouveau licencié à la suite du 1er Mai 1923. Il organisa une cellule communiste à l’usine SEV et, de retour sous un faux nom chez Citroën, devint secrétaire de cellule. Les militants de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC) de Clamart lui confièrent le secrétariat de leur section. En 1924, le Parti communiste lui demanda de suivre les cours de l’École de Bobigny où un des professeurs, Kurella, recueillit son témoignage autobiographique.

Il ne semble pas avoir joué un rôle important au Parti communiste. On le trouve cependant candidat sur la liste communiste aux élections municipales de 1929 à Clamart et, à la Libération, membre du Comité local de Libération de Clamart au titre de l’ARAC. Il habitait alors, 4bis avenue René Samuel dans cette ville.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article112680, notice FARRÉ Marcel [FARRÉ Marcelin, Pierre, Jean, dit Marcel] par Jean Maitron, Claude Pennetier, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

SOURCES : A. Kurella, La génération léniniste, 1925, op. cit. en langue russe (traduction Macha Tournié). — État civil de Decazeville. — Danielle Tartakowsky, thèse, op. cit.

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