FASANO Joseph, Jean, Mathieu

Par Antoine Olivesi

Fasano Joseph naquit le 18 août 1912 à Marseille, dans une famille nombreuse et ouvrière. Son père était ouvrier maçon et sa mère (sans profession) éleva six enfants.

Il obtint son Certificat d’études, avec mention, puis dut mener une rude existence. En effet, écrivit-il : « Je suis resté jeune orphelin à dix-sept ans, sans père ni mère, avec en charge une jeune sœur et un jeune frère, et ceci jusqu’à mon départ au régiment à vingt ans.

« Élevé dans l’esprit catholique jusqu’à quatorze ans, par des dames patronnesses, cela eut pour effet de développer mon instinct de classe, en raison de la misère subie du fait de mon état d’orphelin. »

Fasano fut ouvrier coiffeur jusqu’à vingt-cinq ans, et ensuite soudeur à l’arc aux Forges et Chantiers, de 1938 à mai 1940.

Son activité syndicale et politique commença peu avant la guerre, d’abord au syndicat des ouvriers coiffeurs (membre du conseil), puis à celui des Métaux de 1938 à 1940.

Lui-même a précisé sa date d’adhésion au Parti communiste : novembre 1939 avec l’aide d’Ange Palla*. Mais il avait déjà participé aux manifestations contre le fascisme en 1934, et, de façon très active, aux grèves de 1936.

Pendant la guerre, Joseph Fasano, a continué dès le mois de juin 1940, à aider les militants emprisonnés. En juin 1941, il reprit contact avec le Parti communiste pour la diffusion de tracts. Il était en relation avec Charles Susini*.

Au début 1943, il est entré dans les rangs des Forces françaises de l’Intérieur (FTPF). Il a développé son activité d’abord au service de renseignements, ensuite au service administratif et enfin à l’intendance de cette formation.

Il s’occupait du transport des explosifs, des machines et écrits, des ronéos clandestines.

En mai 1943, la police allemande a tenté de l’envoyer en Allemagne au STO. Mais il put s’échapper. Il a hébergé plusieurs patriotes recherchés par l’ennemi.

Il participa à la prise de la préfecture et aux combats de Castellane et d’Endoume à Marseille, en août 1944.

Après la Libération, il s’est occupé du ravitaillement de plusieurs milliers de combattants. Secrétaire de section après 1944, il fut membre des bureaux de section du Centre et de Castellane.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article112689, notice FASANO Joseph, Jean, Mathieu par Antoine Olivesi, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par Antoine Olivesi

SOURCES : Biographie transmise par le militant par l’intermédiaire de Georges Righetti, directeur honoraire de La Marseillaise. — Les listes électorales de 1939 mentionnent encore la profession de coiffeur et l’adresse de Joseph Fasano : 28, rue Roux-de-Brignoles.

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