Par Yves Le Maner
Né le 27 septembre 1896 à Caudry (Nord), enfant naturel d’une dévideuse, légitimé par Gustave Faubert en 1901. Paul Faubert adhéra en 1919 à la Chambre syndicale des ouvriers teinturiers apprêteurs et similaires de Caudry qui s’affilia cette même année à la CGT. Militant obscur pendant de longues années, il accéda subitement à d’importantes responsabilités au niveau local dans les quelques mois qui précédèrent la réunification syndicale. En 1935, il devint secrétaire des puissants syndicats confédérés de la teinturerie et du textile de Caudry et, l’année suivante, il conserva ces fonctions à l’issue de la fusion, y ajoutant la direction de l’Union locale CGT de Caudry. Il assuma l’ensemble de ces charges jusqu’en 1939. Meneur de grèves résolu, il se montrait également habile négociateur auprès du patronat et des pouvoirs publics. En novembre 1938, il avait été délégué du syndicat du textile de Caudry au XXVe congrès de la CGT tenu à Nantes. Membre du Parti socialiste SFIO depuis 1921, pacifiste convaincu, Paul Faubert fut très tôt conscient de la montée du péril fasciste. Dès 1934, il participa à de nombreuses réunions communes avec les militants communistes caudrésiens et, en 1939, il était membre du comité commun syndicalistes-coopérateurs qui adhéra au rassemblement universel pour la paix.
Lors de la scission de 1947, P. Faubert rejoignit la CGT-FO. Il s’était marié à Caudry le 17 septembre 1917.
Par Yves Le Maner
SOURCES : Arch. Dép. Nord, M 595/35 et 595/68. — A. Duchatelle, Mémoire de Maîtrise, Lille III, 1973, op. cit. — État-civil de Caudry, 9 mai 1984.