FAUQUE Maurice, Louis, André

Par Jacques Girault

Né à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), le 20 septembre 1895, fils d’un garçon de laboratoire à la Sorbonne, dont la famille habitait Nogent-le-Rotrou, Fauque obtint le baccalauréat, une licence de Chimie vers 1916 et le doctorat en Droit vers 1933. Mobilisé en 1917, il devint commis à la Faculté des sciences (1920), puis assistant à l’Institut de chimie de Strasbourg (1922). Marié dans cette ville, en avril 1920, avec une native de Belgique, de religion protestante, fille d’un commerçant, il eut deux enfants.

Fauque réussit le concours de Commissaire contrôleur des assurances privées qui dépendait du ministère du Travail puis du ministère des Finances. Il quitta Strasbourg en 1934 pour s’installer à Châtenay-Malabry (Seine), 20, avenue Jean-Jaurès. Socialiste SFIO depuis une vingtaine d’années, il faisait partie de la commission de contrôle du patronage Voltaire, élue en février 1935.

Candidat aux élections municipales sur la liste conduite par le maire sortant Jean Longuet*, Fauque obtint 352 voix sur 953 inscrits et 840 votants, le 5 mai 1935, et fut élu, au deuxième tour, avec 422 voix sur 855 votants.

Rapporteur du budget, membre de la commission des Finances, de l’octroi, du cimetière, du bureau de bienfaisance, il était délégué suppléant au syndicat intercommunal des eaux. Son épouse, en novembre 1935, faisait partie du bureau provisoire du cercle des amis de la bibliothèque. Lui-même était délégué du conseil municipal au conseil d’administration du patronage laïque municipal Voltaire dont les nouveaux statuts avaient été approuvés par les édiles, le 19 février 1936. Il devenait délégué sénatorial le 6 mars 1938.

Après l’élection municipale complémentaire de mars 1938, toujours rapporteur du budget, membre de la commission des Finances, de l’octroi, du cimetière et de l’administration générale (qu’il présidait à partir de novembre 1938), délégué au syndicat intercommunal des eaux et au conseil d’administration du patronage Voltaire, Fauque fut élu quatrième adjoint, le 21 octobre 1938.

Non mobilisé en 1939, délégué au syndicat des communes de la région parisienne pour l’octroi, il fut proposé par le maire Richet* à la préfecture pour le nouveau conseil municipal, le 9 mai 1941. Devenu commissaire contrôleur au ministère des Finances, toujours membre de la commission des Finances, il était aussi membre de la commission de l’Instruction, des œuvres scolaires et post-scolaires. Animateur local du Parti socialiste clandestin, affilié au réseau Libération-nord, membre du comité local de Libération, Fauque fut désigné pour le conseil municipal provisoire qui siégea à partir du 26 novembre 1944 comme premier adjoint. Candidat aux élections municipales sur la liste d’unité socialiste républicaine et antifasciste, le 29 avril 1945, il fut élu, en deuxième position, avec 2 447 voix sur 4 722 inscrits et 3 752 votants. Toujours premier adjoint, il était membre des commissions des Finances, de l’administration, du cimetière, des travaux, de la voirie, de la viabilité et de l’éclairage.

Candidat sur la liste socialiste SFIO pour le conseil général de la Seine, le 23 septembre 1945, dans le deuxième secteur (cantons d’Ivry, de Villejuif, de Sceaux et de Vanves), il arriva en quatrième position (trois élus). Candidat en troisième position sur la liste socialiste SFIO conduite par Édouard Depreux*, le 21 octobre 1945, pour l’élection de l’Assemblée constituante, il ne fut pas élu (deux élus).

Fauque avait participé à l’élaboration technique de la proposition de loi présentée, le 23 novembre 1945, à l’Assemblée nationale constituante sur la nationalisation des assurances. Devenu directeur général de la Caisse centrale de réassurance en 1946, responsabilité qu’il occupa jusqu’à sa retraite en 1965, il ne fut pas candidat aux élections municipales de Châtenay-Malabry en octobre 1947. Il ne milita plus activement, tout en gardant sa confiance aux candidats socialistes SFIO lors des élections.

Veuf en 1946, Fauque se remaria à Neuilly (Seine) en octobre 1949. Il habita Châtenay-Malabry, avec sa mère, jusqu’en 1959. Par la suite, il habitait Neuilly, 18, boulevard Maillot tout en restant électeur à Châtenay-Malabry.

Fauque mourut à Neuilly, le 25 mai 1971 et fut enterré à Châtenay-Malabry.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article112768, notice FAUQUE Maurice, Louis, André par Jacques Girault, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Seine, D M 3.46. — Arch. Com. Châtenay-Malabry. — Presse locale. — Sources orales. — Renseignements fournis par la fille de l’intéressé, Madame Portefaix.

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