FAURE Antoine

Par J. Lorcin

Militant syndicaliste et communiste, Antoine Faure fut secrétaire général du comité central de grève (16 juin 1936) des Forges et aciéries de la Marine, à Saint-Chamond, en juin-juillet 1936. Le prolongement de cette grève avec occupation, à laquelle devait mettre un terme l’arbitrage du ministre de l’Intérieur, Salengro, fut imputé au sectarisme d’un comité de grève que le syndicat chrétien, en particulier, accusait de « dictature » : il passait, en effet, pour avoir échappé à l’influence des syndicats et être aux ordres du Parti communiste par l’intermédiaire d’une Union locale que dirigeait l’instituteur communiste Roger Launay*. En réalité, ce dernier s’en prit aussi, rétrospectivement, au sectarisme du comité de grève dont les dirigeants semblent avoir été ultérieurement exclus du Parti communiste : il rendait « l’équipe Faure-Raffard, aujourd’hui vomie des travailleurs », responsable du prolongement inutile du conflit et de la rupture de « l’unité d’action à la base avec les ouvriers chrétiens » (Le Cri du Peuple, 1er septembre 1938).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article112781, notice FAURE Antoine par J. Lorcin, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par J. Lorcin

SOURCES : La Tribune républicaine, 23 juin 1936, 27 juillet 1936 (« Le conflit des Aciéries de la Marine »). — R. Launay, « Pour progresser... il n’y a qu’un moyen... Appliquer la politique du parti ! », dans Le Cri du Peuple, 1er septembre 1938. — Pétrus Faure*, Histoire du Mouvement ouvrier dans la Loire.

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