FAURE Jean-Baptiste

Après avoir vainement tenté en 1910 d’arracher au parti radical le siège de conseiller général de son canton, celui de Fanjeaux (Aude), J.-B. Faure se présenta aux élections législatives de la même année dans la circonscription de Castelnaudary, non sous les couleurs du socialisme unifié dont il avait fait jusqu’alors profession, mais sous l’étiquette de « candidat ouvrier, républicain-socialiste, indépendant », contre le docteur Jean Durand, député sortant et vice-président de la Fédération radicale, dont il était le seul adversaire. L’un des principaux articles du programme qu’il développa au cours de sa campagne tendait à l’institution de la représentation proportionnelle non dans le cadre du département, mais dans celui de la région, afin d’inciter l’électorat à voter pour des idées beaucoup plus que pour des hommes. Son étiquette lui ayant permis de capter toutes les formes d’opposition au parti dominant avec plus de facilité que n’en eût joui un socialiste unifié, il parvint à réunir 5 159 voix sur 11 327 suffrages exprimés, résultat fort honorable si l’on songeait au tempérament du Lauragais et à la personnalité de son concurrent.

Établi à Carcassonne (il était domicilié 20, rue de la Mairie), il figura lors des élections de 1919 sur la liste des socialistes unifiés, en troisième position, avec Félix Aldy, Léon Hudelle*, Joseph Billod et Adrien Nonier. Il recueillit 10 951 voix. La liste radicale fut aisément élue (Voir Billod Joseph*).