FAYAUD Paul, Prosper

Par Y.-Cl. Lequin

Né le 17 décembre 1881 à Paris (XVIIe arr.), mort le 28 février 1963 à Hyères ; avocat, militant socialiste.

Paul Fayaud en 1910

Fils posthume de Léonard Fayaud, maçon, et de Héloïse Hurbé, blanchisseuse, non militants, Paul Fayaud adhéra à dix-huit ans, en 1899, aux Jeunesses socialistes et à la Fédération socialiste autonome de la Seine. Il dut interrompre ses études pour travailler, notamment à la Bourse de commerce de Paris puis, en 1902, il se rendit à Londres et suivit des cours de sciences économiques tout en donnant des leçons de français. De retour à Paris en 1904, il donna alors des leçons d’anglais, ce qui lui permit de poursuivre ses études : il obtint son baccalauréat et prit des inscriptions à la faculté de Droit. Avocat en 1909, il aurait fait, peu après, une timide entrée dans la carrière politique en devenant attaché au ministère de la Justice et des Cultes dirigé par Aristide Briand, devenu socialiste indépendant. Il se maria à la Celle-Saint-Cloud (Seine-et-Oise) le 26 juillet 1911 avec Madeleine Vormèse ;

Pendant cette période, Paul Fayaud aurait continué à faire partie de la Fédération SFIO de la Seine. En 1912, il partit au Maroc et exerça comme avocat à Rabat puis à Casablanca. Il aurait été, selon sa biographie électorale de 1932, « mobilisé en 1914 dans les troupes d’occupation marocaines » ; selon la même source, il quitta le Maroc en 1923 après avoir pu acquérir une certaine indépendance matérielle et se retira avec sa femme et ses quatre enfants à Nenon (Jura).

Dans ce département il semble avoir poursuivi son métier d’avocat tout en devenant propriétaire terrien et il tenta une carrière politique.

Élu en 1925 et réélu en 1929 maire de son village, il accéda à diverses responsabilités locales telle que la présidence du syndicat intercommunal d’électricité de Dole qui regroupait quarante communes ; il fut aussi l’un des membres fondateurs de la coopérative agricole de la région de Dole.

Franc-maçon, Vénérable, il militait dans la section doloise du Parti socialiste SFIO où, selon le journal communiste le Semeur, il se classait « à gauche » ; de fait, en janvier 1926, il prenait position contre la participation éventuelle de ministres socialistes à un gouvernement radical, et était en tant que tel, délégué au congrès SFIO de Paris. Il fut en 1932, délégué à un autre congrès national.

En octobre 1928, il fut sans succès candidat au conseil général dans le canton de Dole ; en avril de la même année, il s’était présenté aux élections législatives dans sa circonscription et fut à nouveau candidat en mai 1932, recueillant 1 884 voix sur 14 557 suffrages exprimés en 1928 et 2 281 sur 14 705 en 1932. et contribua par son désistement à l’élection de Girard, radical-socialiste.

Par la suite, selon sa veuve, « son activité s’est beaucoup ralentie » sur le plan politique pour s’arrêter complètement en 1939.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article112927, notice FAYAUD Paul, Prosper par Y.-Cl. Lequin, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 13 août 2022.

Par Y.-Cl. Lequin

Paul Fayaud en 1910
Paul Fayaud avec son épouse, ses deux filles et trois de ses petites filles en aout 1952.

SOURCES : Arch. Dép. Jura, dossier élections législatives, tract électoral SFIO avec photographie. — Le Jura socialiste, 10 janvier 1926 ; 1928 et 1932. — Le Semeur, février 1928, 24 avril 1929, 20 juillet 1932. — Lettre de Mme veuve P. Fayaud, octobre 1974. — État civil. — Notes Denis Fayaud et d’Alain Dalançon

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