FENOUIL Joseph

Par Jacques Girault

Né au Luc (Var), le 16 mars 1870, Fenouil était fils de cultivateurs propriétaires qui eurent aussi deux filles. Il reçut tous les sacrements religieux, se maria à l’église et fit baptiser ses enfants. Il fit son service militaire à Toulon dans l’infanterie et s’installa comme cultivateur.

Membre de la section socialiste SFIO, Fenouil fut élu conseiller municipal du Luc le 5 mai 1912 avec 381 voix sur 804 inscrits.

Mobilisé pendant la guerre, Fenouil participa aux combats.

Il fut réélu conseiller municipal le 30 novembre 1919 mais démissionna avec les autres conseillers le 10 février 1920 « en raison des difficultés éprouvées [...] pour se ravitailler en farine ».

Membre du cercle des Travailleurs, Fenouil animait la fraction favorable à la IIIe Internationale et soutint la candidature de Barbarroux au conseil général. Il fut par la suite l’un des principaux militants communistes de la commune.

Aux élections municipales de 1935, il dirigeait la liste communiste. Le 5 mai, il arrivait en tête avec 84 voix sur 735 inscrits. Peu après, le 30 mai, il siégeait au bureau d’une réunion antifasciste. Après la crise municipale de 1936 (Voir Barbarroux*), il figurait à nouveau sur la liste du « Bloc ouvrier et paysan » aux élections complémentaires du 4 octobre. Il obtenait alors 152 voix (première position) sur 749 inscrits.

Candidat au conseil d’arrondissement dans le canton du Luc, J. Fenouil arrivait en tête au premier tour avec 471 voix sur 1 843 inscrits. Il était élu le 17 octobre 1937 avec 764 voix mais des électeurs socialistes n’avaient pas reporté leurs voix sur son nom. Le conseiller sortant, socialiste SFIO, ne se représentait pas.

À la suite d’une crise interne provoquée au début de 1939 par la démission de sept conseillers municipaux, qui avaient été élus sur la liste conduite par Barbarroux, mais qui n’avaient pas totalement rompu avec l’ancienne municipalité du Luc, une élection complémentaire fut organisée. La section socialiste SFIO ne présenta pas de candidats au premier tour. Aux démissionnaires s’opposèrent six communistes. Après avoir obtenu 225 voix sur 728 inscrits, Fenouil fut élu, avec ses colistiers, cinq communistes et deux socialistes le 26 février 1939 avec 300 voix. Un communiste devint quatrième adjoint. Le Populaire du Var, hebdomadaire fédéral socialiste, le 4 mars 1939, parlait « de véritable triomphe pour le Front populaire », avis particulièrement discordant avec le climat de rivalités qui régnait alors entre les socialistes et communistes dans le département. Fenouil fut révoqué en 1940. Après avoir milité dans le Parti communiste clandestin, il était toujours membre de la cellule du Luc, lors de son décès, le 15 février 1952.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article113016, notice FENOUIL Joseph par Jacques Girault, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 3.52, 2 M 6.24, 2 M 7.35.3, 4 M 59.4, 2 M 7.24.2, 2 M 7.28.2. — Presse locale. — Sources orales. — Renseignements fournis par le fils de l’intéressé, M. Louis Fenouil.

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