Par Roger Pierre
Née le 3 janvier 1884 au Pouzin, canton de Chomérac (Ardèche) ; institutrice au Petit-Tournon, commune de Lyas, près de Privas (Ardèche) ; militante syndicaliste de la FUE et militante communiste.
Fille de Camille, Richard Féougier, employé aux chemins de fer, et de Marie Ravel, Mathilde Féougier avait une demi-soeur aînée, Julie et devint institutrice comme elle.
Elle milita comme elle à la section syndicale de l’enseignement (CGTU) où elle exerça de 1923 à 1925 les fonctions de secrétaire, puis de de 1926 à 1928, la responsabilité de la rédaction du bulletin L’Émancipation. Elle devint après 1930, le porte-parole de la petite minorité restée fidèle aux conceptions de la direction confédérale de la CGTU et du Parti communiste (Voir Serret Gilbert).
Secrétaire et trésorière départementale du Secours ouvrier international dès 1925, elle fut à cette époque l’une des rares femmes, dans l’Ardèche, à militer activement au Parti communiste, dans cette petite préfecture de Privas, « si peu ouvrière, si peu militante, et où beaucoup, de toutes catégories, aiment mieux se tenir vaillamment à l’abri », comme l’écrivait dans l’Ardèche socialiste du 17 juin 1934 [Élie Reynier-<128712] , qui estimait Mathilde Féougier. Celle-ci était, en 1932, secrétaire de la cellule de Privas (Voir Saunier Claude).
Elle aida les normaliens de Privas à s’organiser en tenant leurs réunions de cellule dans son école ; elle hébergea chez elle le jeune professeur Henri Lefebvre, recueillit un militant communiste allemand...
Mathilde Féougier quitta par la suite Privas pour Paris.
Par Roger Pierre
SOURCES : Arch. Nat. F7/13081 et 13130. — Arch. Dép. Ardèche, 10 M 172 ; état civil. — L’Émancipation, bulletin de la section ardéchoise du syndicat de l’enseignement. — Souvenirs de Henri Chaze. — Note d’Alain Dalançon.