FÉRON Joseph, Pierre, Gabriel

Par Jean-Jacques Doré

Né le 14 août 1887 à Fécamp (Seine-Inférieure,Seine-Maritime), mort le 1er juin 1958 ; tonnelier puis ouvrier saleur de Fécamp ; Militant syndicaliste ; communiste.

Fils d’un marin, Joseph Féron effectua son service militaire dans un escadron du train d’octobre 1908 à août 1910. Mobilisé dans l’artillerie en août 1914, le brigadier Féron fut nommé adjudant en 1918 puis démobilisé le 19 mars 1919.

Venu au communisme grâce à Ernest Lepez, il fut candidat du Parti aux élections municipales de 1925. Depuis la scission , effective en 1922, la vie syndicale se résumait à Fécamp à la permanence de l’activité militante des Cheminots., mais en 1925, Marcel Getz organisa un syndicat CGTU des Métaux. Les deux organisations unitaires furent le ferment de la renaissance de l’Union locale le 1er janvier 1926 et si Varnière et Cudennec en prirent la tête, l’éminence grise était Lepez. Or, en février, sur la lancée de cette mobilisation syndicale, les ouvriers métallurgistes se mirent en grève. Le succès du mouvement déclencha une vague d’adhésions, si bien qu’à la fin de l’année, l’Union locale unitaire comptait 2 700 adhérents répartis en sept syndicats. C’est dans ce contexte que Joseph Féron donna naissance à un petit syndicat unitaire de l’Alimentation dont il prit la tête jusqu’en 1929, où il cessa de fonctionner faute de militants.

Au bout de la nuit de la crise et du chômage où Féron salait le saumon, le réveil vint en 1935, élu conseiller municipal communiste le 12 mai, il secoua de sa torpeur le syndicat de l’Alimentation et succéda à Cudennec comme secrétaire de l’Union locale, (Louis Soyer était secrétaire adjoint et Charles Feugueray trésorier) qu’il dirigea, après la fusion avec les confédérés, jusqu’en 1939. Il siégea, en outre, à la commission administrative de l’Union départementale après le congrès de fusion en décembre 1935.

Ayant refusé de condamner publiquement le Parti communiste, il fut déchu de son mandat de conseiller municipal le 31 janvier 1940. Il fut réélu en 1945, et, le 19 octobre 1947, il conduisit la liste de liste d’Union républicaine aux élections municipales à Fécamp, présentée par le parti communiste.

Une fois encore à la relance de la vie syndicale à Fécamp, membre de la Commission administrative de l’Union départementale CGT, il dirigea l’Union locale et le syndicat de l’Alimentation de 1945 à 1951, date à laquelle il fut exclu du PCF. Féron renonça alors à ses mandats syndicaux mais continua, quelques années, à assurer la permanence de l’UL... faute de successeur.

Joseph Féron s’était marié le 20 janvier 1912 avec Alphonsine Michel à Fécamp, il y habitait 20 rue de la Mer.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article113079, notice FÉRON Joseph, Pierre, Gabriel par Jean-Jacques Doré, version mise en ligne le 17 mai 2020, dernière modification le 19 mars 2021.

Par Jean-Jacques Doré

SOURCES : Notes de M. Boivin. — Arch. de l’Union locale de Dieppe, dans les archives de la CGT à Montreuil, cote 1PA 6 — Arch. Dép. Seine-Maritime 1 MP 535 Manifestations politiques et syndicales, 1 MP 570 Syndicats 1936-1939, 1 MP 587 Manifestations, 2 Z 157, 2 Z 157, 1 MP 1133, 1 MP 1129 Rapports journaliers de la sûreté 1945-1946, État civil, Registre matricule militaire. — L’Avenir Normand, 11 octobre 1947, [13 octobre 1947->Militant CGT du syndicat de la Chambre de commerce de Rouen. Il fut élu membre de la Commission administrative de l’Union Départementale CGT de Seine Inférieure lors du congrès tenu les 11 et 12 octobre 1947 à la Bourse du Travail de Rouen. — Notes de Gilles Pichavant.

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