Par Alain Dalançon
Né le 13 octobre 1873 à Rochefort (Charente-Inférieure), mort le 29 février 1948 à Saint-Jean d’Angle (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) ; ouvrier métallurgiste, militant syndicaliste de la CGT, militant socialiste.
Fils de Joseph Ferrandi, enfant naturel de Marie-Françoise, originaire de Corse, matelot de 3e classe devenu pompier de la Marine, et d’Auguste Depennes, tailleuse d’habits, Théophile Ferrandi apprit le métier d’ajusteur. Il s’engagea pour cinq ans dans les équipages de la flotte à Rochefort, en janvier 1892, comme ouvrier mécanicien de 3e classe. Il effectua ensuite son service à la mer de 1893 à 1897 sur divers bâtiments (Suffren, Turco, Algésiras, Pinh-long, Triomphante, Embuscade).
De retour à la vie civile, il trouva un travail de mécanicien à Rochefort et se maria à Saint-Jean-d’Angle, le 15 avril 1899, avec Nancy Thibault, tailleuse, fille d’agriculteurs.
Militant syndicaliste de la CGT, il participa avec d’autres délégués rochefortais au 13e congrès confédéral de Montpellier (fin septembre1902) pour le syndicat des métallurgistes dont il était le secrétaire à la Bourse du travail. Comme Léon Roux, secrétaire de cette bourse, il vota pour la résolution sur la caisse de grèves et grève générale. Il habitait au 51, rue Toufaire.
En 1905, il était venu travailler à Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine), probablement dans l’industrie automobile, et habitait 11, rue des Prés-chevaux.
En août 1914, il fut mobilisé et affecté à la manufacture d’armes de Tulle, puis, en vertu de la loi Dabliez de 1915 contre les « embusqués », il fut incorporé au 98e Régiment d’infanterie jusqu’en juillet 1917.
Démobilisé, il fut élu conseiller municipal socialiste de Suresnes, le 7 décembre 1919, sur la liste dirigée par Henri Sellier. L’assemblée municipale le désigna comme deuxième adjoint au maire. Ferrandi suivit vraisemblablement le même itinéraire politique qu’Henri Sellier. La préfecture le qualifiait de « socialiste SFIO » en mars 1925. Il ne se présenta pas aux élections de mai 1925.
Par Alain Dalançon
SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3, Versement 10451/76/1, listes électorales. — Arch. Dép. Charente-Maritime, M SUP/475, état civil de Rochefort et Saint-Jean d’Angle, registres matricules 1893. — Notice DBMOF non signée.