FERRÉ Henri

Par J.-L. Pinol

Né le 28 décembre 1898 à Paris (VIe arr.) ; mort le 26 mai 1953 à Paris (XIVe arr.) ; marié le 22 novembre 1924 à Paris (XIXe arr.) ; charpentier en fer ; secrétaire des Jeunesses socialistes de la Seine en 1921.

Militant du XIVe arr. de Paris, Henri Ferré était, en février 1921, secrétaire du comité d’entente des Jeunesses syndicalistes de la Seine. En mars suivant, il occupait la fonction de trésorier. Lors du congrès de Dijon, en mai 1921, la Fédération CGT du Bâtiment passa aux mains des minoritaires. Jusqu’au congrès confédéral de Lille (juin 1921), Chanvin, le secrétaire fédéral majoritaire fut « assisté » par une commission exécutive provisoire minoritaire où siégeait Ferré (Voir Barthe*).

Partisan de la CGTU créée à la fin de l’année 1921, il précisa ses positions sur les débats qui animaient cette organisation, au congrès de l’Union des syndicats de la Seine en décembre 1922 : « Nous ne sommes pas contre l’adhésion à l’ISR. Nous sommes pour l’adhésion, mais avec certaines modalités » (c. r., p. 45). Il estimait qu’il y avait dans la majorité de la CGTU des communistes comme Planchon, des syndicalistes communistes comme Monmousseau et, dans la minorité, des syndicalistes fédéralistes révolutionnaires comme lui-même, ainsi que des anarchistes ou « anarcho-syndicalistes » comme Colomer (c. r., p. 181). Avec la majorité du syndicat unique du Bâtiment (SUB), Ferré se montra particulièrement hostile au Parti communiste. Ne déclarait-il pas, en février 1923, qu’il n’hésiterait pas, pour déjouer les manœuvres communistes, à se servir de « ses poings pour appuyer son point de vue ». En juillet 1923, il fut élu membre de la commission exécutive de la Fédération unitaire du Bâtiment (Voir Boussion*). La police signala sa présence au IIe congrès de la CGTU tenu à Bourges en novembre 1923 ; il avait déclaré sur sa fiche d’hôtel être domicilié 120, boulevard de La Villette à Paris (XIXe arr.). Suivit-il la majorité de la Fédération du Bâtiment lorsqu’elle rompit avec la CGTU et s’orienta vers l’autonomie provisoire ?

Un E. Ferré, était militant de la CGT-SR à Limoges (Haute-Vienne) en 1935.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article113134, notice FERRÉ Henri par J.-L. Pinol, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par J.-L. Pinol

SOURCES : Arch. Nat. F7/13586, F7/13651. — Comptes rendus des congrès de la Fédération du Bâtiment. — Comptes rendus des congrès de l’Union des syndicats de la Seine. — Le Cri, 1921-1922. — Renseignements fournis par Charles Salembier. — État civil de Paris VIe arr., 19 juin 1984.

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