FÈVRE Achille

Par J. Raymond

Né et mort à Limoges (Haute-Vienne) 7 août 1867-21 janvier 1940 ; peintre sur porcelaine, puis administrateur de journal ; militant syndicaliste et socialiste ; sénateur de la Haute-Vienne.

Achille Fèvre était fils d’ouvriers céramistes. Après avoir obtenu son Certificat d’études primaires, il apprit le métier de peintre sur porcelaine qu’il exerça pendant vingt-cinq ans. Actif dès son jeune âge dans la vie corporative, il devint secrétaire du syndicat de sa profession, fut élu en 1903 conseiller prud’homme pour sept ans. En 1903, avec son frère Martial et quelques camarades, peintres céramistes comme lui, il tenta, en vain, de mettre sur pied une fabrique coopérative de porcelaine.

En 1904, Fèvre fut parmi les premiers élus au conseil municipal de Limoges sur la liste radicale et ouvrière d’E. Labussière contre cinq candidats du POF. Il fut nommé adjoint au maire. La grève et le lock-out du printemps 1905 dans l’industrie de la porcelaine, où l’ouvrier Vardelle trouva la mort, rapprochèrent les socialistes de diverses tendances et, en 1908, ils opposèrent une liste sur laquelle figurait Fèvre à une liste bourgeoise, mais celle-ci l’emporta. L’unité était alors réalisée dans la SFIO. En 1906, remplaçant Betoulle élu député, Fèvre devint administrateur du Populaire du Centre. Il le demeura vingt et un ans. Dans le canton Ouest de Limoges, il échoua au conseil général en 1907, mais fut élu en 1909 par 2 243 voix contre 2 027. Il siégea à l’assemblée départementale jusqu’à sa mort. De 1920 à 1927, il appartint à la commission départementale qu’il présida à dater de 1924 pendant trois ans. Depuis 1912, troisième élu de la liste socialiste, Fèvre était rentré à l’Hôtel de Ville de Limoges et était premier adjoint au maire. Le 15 mai 1915, avec ses camarades de la CAP de la fédération socialiste, il signa le manifeste qui, au plan national, donna naissance au mouvement minoritaire sur le problème de la guerre.

En 1927, Fèvre fut élu au Sénat et réélu en 1935. Dans sa profession de foi de 1927, il souhaitait que la volonté réformatrice des députés ne soit pas brisée par le Sénat. Il fut appelé au bureau du Sénat comme secrétaire et chargé du rapport de la commission du Commerce. Début avril 1934, il assista au congrès des Étudiants socialistes tenu à Limoges.

Au cours de son second mandat, A. Fèvre mourut des suites d’une opération chirurgicale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article113240, notice FÈVRE Achille par J. Raymond, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par J. Raymond

SOURCES : Arch. Nat. F7/13029. — Arch. du Sénat. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes I, op. cit., p. 538 à 555, passim. — Le Populaire du Centre, 23 et 24 janvier 1940.

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