FIGUÈRES Pierre, Louis, Georges

Par André Balent

Pierre Figuères naquit à Pézilla-la-Rivière (Pyrénées-Orientales), le 23 avril 1879. Agriculteur dans son village natal — situé dans la riche région horticole du Riberal — il spécialisa ses productions en choisissant de devenir jardinier-pépiniériste. Il fut mobilisé pendant la durée de la Première Guerre mondiale.

Bien que n’étant pas lui-même ouvrier agricole, Pierre Figuères s’associa à leurs luttes. En avril-mai 1923 (ou 1924 ?) il fut un des dirigeants de la grève des ouvriers agricoles de Pézilla-la-Rivière qui dura environ un mois. En 1924, il fut un des fondateurs du syndicat CGTU des Travailleurs de la terre de Pézilla-de-la-Rivière.

Nous ignorons si Pierre Figuères adhérait au Parti socialiste avant 1914. Son frère Blaise Figuères* qui l’influença fut, dès avant 1914, un militant en vue du Parti socialiste et un des fondateurs du Parti communiste en Roussillon.

Pierre Figuères fut en 1924 (ou en 1925 ?) un des fondateurs de la cellule communiste de Pézilla-de-la-Rivière. Celle-ci disparut et, pendant quelques années, les militants communistes de Pézilla furent rattachés à la cellule de Millas (Voir Gendre André*). La cellule communiste de Pézilla fut reconstituée vers 1936 : Pierre Figuères en fut le secrétaire avant 1939.

À la fin de l’année 1939, Pierre Figuères fut inscrit sur la liste départementale des « suspects du point de vue national ». Sa notice portait la mention de « chef de la cellule de Pézilla — propagandiste actif » (Voir également Nègre Gaston*). Pierre Figuères milita dans les rangs du Parti communiste clandestin. Il prit soin de cacher les documents de son parti et de détruire ses papiers personnels. Bien qu’étant étroitement surveillé par la police de Vichy, il organisait à son domicile des réunions clandestines de militants. La police et la milice locale effectuèrent à plusieurs reprises des perquisitions et des fouilles dans sa maison.

Après la Seconde Guerre mondiale, Pierre Figuères continua de militer dans les rangs du PCF. Il assurait la diffusion locale de l’Humanité et du Travailleur Catalan, l’hebdomadaire départemental du parti. Pierre Figuères mourut à Pézilla-la-Rivière le 14 janvier 1951 des suites d’une courte maladie.

Son fils, agriculteur à Pézilla-la-Rivière (né et mort à Pézilla : 27 juin 1907-15 janvier 1980) fut un militant de base du Parti communiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article113296, notice FIGUÈRES Pierre, Louis, Georges par André Balent, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 13 janvier 2018.

Par André Balent

SOURCES : Arch. Dép. Pyrénées-Orientales, versement du cabinet du préfet (13 septembre 1951), liasse 169 (dissolution du Parti communiste), liste des suspects du point de vue national. — Interview de M. André Gendre*, militant du PCF à Millas (juillet 1974). — Témoignage oral de M. Gérard Bonet, étudiant en histoire, originaire de Pézilla-la-Rivière et arrière-petit-fils de Pierre Figuères (juillet 1982). — Lettre de M. Gérard Bonnet (6 septembre 1982). — Le Travailleur Catalan, hebdomadaire de la Fédération communiste des Pyrénées-Orientales, 20 janvier 1951 (notice nécrologique).

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