FILIPPI François

Par Gilles Pichavant

Né le 1er août 1884 à Coggia (Corse), mort le 9 décembre 1960 à Saint-Servan-sur-Mer (Ille-et-Vilaine) ; facteur des Poste à Paris IX ; syndicaliste CGT puis CGTU, secrétaire général de la Fédération unitaire des PTT (1921), trésorier général du syndicat unique des agents des PTT (1922), trésorier-général du syndicat général des employés des PTT de la région parisienne (1938).

Né le 1er août 1884 à Coggia (Corse), fils d’une journalière, devint facteur de l’administration des postes à Paris IXe. Le 5 juillet 1912, lors du congrès du syndicat national des sous-agents, avec Genevois*, il fut élu trésorier-adjoint du syndicat national des sous-agents des Postes et Télégraphe, le trésorier général étant Soupizé. Le 2 avril 1914, il fut réélu membre du conseil syndical du syndicat national des sous-agents, lors du congrès du syndicat national des sous-agents, tenu à Lyon, salle Étienne Dolet.

En 1919, il était secrétaire général du syndicat des sous-agents des PTT.

François Filippi joua un rôle important dans la période de la scission syndicale. Le 14 juin 1921, lors du congrès du syndicat des employés des PTT, il dénonça la politique confédérale depuis 1914, sa collaboration à la guerre par la brochure de Dumoulin, et sa collaboration d’après-guerre, à Versailles, à Washington, à Genève. Il soutint la motion dite de la « minorité ». Il avait initialement présenté une motion, qu’il avait fondue avec celle de Peyrottes, et qui s’appela motion Filippi-Peyrottes. Celle-ci obtint 63 voix, contre 57 voix à celle de Digat-Bordères, et 14 abstentions. Ce qui conduit l’Humanité à titrer : « Les Employés des PTT décident à leur tour l’adhésion à Moscou ». Le 15 juin, les ex-majoritaire ayant refusé de se présenter, la liste dite communiste fut élue.

Le 28 mars 1922, l’Humanité le signalait comme secrétaire général de la Fédération unitaire des PTT, 33 rue de la Grange aux Belles, Paris 10e, même si elle n’existait pas encore. Sa réunion constitutive eut effectivement lieu que le 23 avril 1922 à 14h30 salle de l’Avenue Mathurin Moreau. Lartigue proposa la résolution qui constitua cette fédération, avec comme projet qu’elle se transforme en syndicat unique des PTT dans les 6 mois. Louette fut élu secrétaire général du syndicat unique provisoire composé des agents et des employés, les ouvriers n’étant pas mandatés pour le faire ; les secrétaires administratifs furent Boisset* et Raynaud ; le trésorier général fut : Filippi ; trésorier adjoint Debic* ; archiviste Boudet*.

Le 29 mai 1930, il fut délégué au congrès de la Fédération postale unitaire. Le 31 mai, il attira l’attention des congressistes sur l’insuffisance faits dans les sections en faveur des souscriptions de solidarité ouvrière.

En 1938, Filippi était trésorier général de la section de la région parisienne du syndicat général (réunifié) des employés des PTT, section dont Fleury Emmanuel était le secrétaire général.

Il s’était marié le 25 mars 1911 à Paris XVIIe arr. avec Anne-Marie Bonnet. Ils eurent deux enfants. Il était domicilié à Paris IXe arr. Il mourut le 9 décembre 1960 à Saint-Servan-sur-Mer (Ille-et-Vilaine).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article113304, notice FILIPPI François par Gilles Pichavant, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 16 décembre 2020.

Par Gilles Pichavant

SOURCES : Arch. PPo. 307. — Le Peuple, 15 juin 1921, 16 juin 1921. — L’Humanité, 5 juillet 1912, 6 juillet 1912, 7 juillet 1912, 3 avril 1914 13 juin 1921 ; 15 juin 1921, 28 mars 1922, 24 avril 1922, 25 avril 1922 1er juin 1930 — Bulletin mensuel des Postes et Télégraphes, 1924 — État civil de Coggia, 17 mai 1984.

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