FILIPPI Jean [FILIPPI Ulysse, Jean, Antoine, Théophile]

Par Jacques Girault

Né le 18 mars 1905 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 30 octobre 1971 à Marseille ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI dans le Var.

Fils d’un capitaine au long cours, Jean Filippi et son épouse étaient instituteurs aux Arcs (Var) au début des années 1930. Sa femme mourut pendant l’été 1932 et il fut nommé à Toulon (Var), école Saint-Roch.

Membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national à l’automne 1930, lors de la réunion du 26 février 1931, il fut désigné pour la propagande en faveur de l’abstention aux examens et pour élaborer le texte sur l’orientation syndicale en vue du congrès national. Lors du débat du 23 avril 1931, sur la sanction à prendre envers les syndiqués qui ne feraient pas la grève des examens, il opta, avec trois autres membres du conseil, pour que l’exclusion ne soit prononcée qu’après avoir examiné leur attitude aux examens.

En janvier 1932, il devint le responsable à l’École libératrice et à la rédaction de l’Annuaire des postes du Var établi par le syndicat. Il fut déchargé de ces responsabilités à la rentrée de 1932. Il était aussi trésorier adjoint. Il ne fréquenta plus les réunions du conseil syndical.

Le 14 décembre 1933, Jean Filippi fut désigné par le conseil syndical pour la commission exécutive de sept membres qui devait aider le secrétariat à assurer le fonctionnement de la section. Par la suite, il collabora régulièrement au bulletin mensuel par des articles sur les droits des institutrices (février 1934), sur le reclassement des instituteurs (juillet 1934), l’unité syndicale (novembre 1934), la laïcité (mars 1935), l’histoire de la législation ouvrière, etc. Il était chargé de la collecte de la publicité pour le Bulletin.

Il alimentait aussi la chronique pédagogique et la chronique laïque à partir de 1936 surtout. Délégué aux congrès nationaux de Nice (1934), de Paris (1935), il cessa de faire partie de la commission exécutive à la fin de 1934. Filippi, enfin, fut un des organisateurs des kermesses laïques du jardin de la ville à Toulon à partir de 1935. Il se remaria à Nice (Alpes-Maritimes) en décembre 1934 et eut deux filles.

À partir d’octobre 1935, il fut avec Forestieri* le responsable de la commission d’éducation sociale au sein du conseil syndical jusqu’à la fin de 1937. Il fut en outre le délégué à la Fédération des Amis de l’école laïque de mars 1935 jusque vers 1938. À partir de janvier 1936, il était aussi le responsable de la commission d’action et de défense laïque. Cette commission semble ne pas avoir vécu plus de deux années.

Jean Filippi ne fut plus membre du conseil syndical à partir d’octobre 1938. En avril 1939, il signa un article « Redressement ou démocratie ». Il protestait contre les sanctions prises contre les grévistes du 30 novembre à l’Arsenal : « D’un coup, Daladier détruit une législation édifiée par des siècles d’efforts. »

Mobilisé en 1939-1940, Filippi fut muté après sa démobilisation, comme instituteur au Soudan français. Il occupa des fonctions de contrôle et d’inspection. Après la Libération, il rentra en France avec sa famille et n’eut plus d’activité syndicale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article113305, notice FILIPPI Jean [FILIPPI Ulysse, Jean, Antoine, Théophile] par Jacques Girault, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 9 octobre 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Presse syndicale. — Sources orales.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable