FINAS Jean, Claude, Marie

Jean Finas était le fils de Claude Finas, agriculteur de 53 ans et de Jeanne Vellot, 37 ans. Comme son frère aîné François, Florentin, il devint instituteur. Il était en poste à Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier quand il fut appelé au service militaire qu’il effectua de novembre 1892 à novembre 1893 dans le 158e régiment d’infanterie. Il enseigna ensuite dans diverses localités (Saint-Thibault-de-Couz, Mercurey-Gemilly, Aussois, Chindrieux), avant d’être nommé en 1912 à Saint-Béron où il était également secrétaire de mairie. Dans ce bourg de la vallée du Guiers, proche de Chambéry, il était aussi trésorier du groupe socialiste.

Il fut rappelé aux armées au début de l’année 1916 et ne fut démobilisé que le 20 décembre 1918.

Aux élections législatives de novembre 1919, il fut candidat sur la liste départementale du Parti socialiste unifié avec Louis Bévillard (mécanicien au PLM), Jean Dumollard (instituteur), Germain Favre, maître d’hôtel, et Thomas (employé) : il obtint 5391 voix pour une moyenne de liste de 5550 voix, ce qui ne permit aucun élu.

Le groupe socialiste de Saint-Béron formant en 1921 une section de la Fédération communiste SFIC de la Savoie, Jean Finas fut considéré comme ayant adhéré à la IIIe Internationale. Convoqué les 24 novembre et 8 décembre 1921 par l’inspecteur d’académie, il fut menacé de sanctions et il déclara alors se retirer du groupe et renoncer à ses fonctions de trésorier. « Bien noté », il « paraît jouir de la considération des familles » notait dans son rapport l’inspecteur d’Académie.

Très actif, Jean Finas collaborait à diverses sociétés et notamment au syndicat agricole intercommunal de la vallée de Guiers. Son neveu, Marcel Finas, normalien de l’ENS de la rue d’Ulm, était également un militant communiste au début des années 1920. Ce dernier épousa sa fille en 1924 et devint donc aussi son gendre.