FLORENS Elie

Par Gérard Leidet

Instituteur dans les Bouches-du-Rhône ; secrétaire du syndicat unitaire de l’enseignement dans les Bouches-du-Rhône ; membre du conseil fédéral de la Fédération unitaire de l’enseignement (FUE-CGTU) ; militant du Syndicat national des instituteurs (SNI) après 1935.

Elie Florens était Instituteur dans les Bouches-du-Rhône. En 1934, il était secrétaire du syndicat unitaire de l’enseignement (CGTU) dans les Bouches-du-Rhône.

A l’issue du congrès de Montpellier d’août 1934, il fut nommé secrétaire aux relations internationales de la Fédération unitaire de l’enseignement (FUE).

Jean Salducci lui succéda dans cette fonction en août 1935, lors du dernier congrès de la FUE qui se tint à Angers. Antonin Margaillan, instituteur dans les Bouches-du-Rhône, était le secrétaire corporatif de la Fédération.

Elie Florens appartenait, alors, au conseil fédéral de la FUE ; il était représentant de la Majorité fédérale avec Jean Aulas, Elise Avenas, François Bernard et Gilbert Serret ; il faisait partie de la majorité fédérale tandis que Victorien Barne, René Lopin et Marcel Messeau étaient membres de la minorité oppositionnelle révolutionnaire, proche du Parti communiste (Voir Marcel Valière).

En octobre 1938, Elie Florens fut candidat aux élections à la commission exécutive (CE) du Syndicat national des instituteurs (SNI) ; son nom figurait sur la liste de "redressement et d’indépendance du syndicalisme" avec, notamment, Adrienne Montegudet, Jean Angelini, Léon Giudicelli, Edouard Labeille, Pascal Léna, Antonin Margaillan, Jean Salducci. La profession de foi rappelait les principes qui guidaient le courant syndicaliste-révolutionnaire au sein du S. N. : indépendance absolue du syndicalisme, établissement de rapports sans compromission avec l’administration et de liaisons plus étroites avec la corporation, défense des intérêts des jeunes instituteurs "scandaleusement sacrifiés", mise en oeuvre d’une action "énergique, générale et coordonnée" avec la classe ouvrière... Trois points reprenaient les oppositions traditionnelles portées par ces militants depuis la fusion de leur fédération au sein du S.N et de la FGE en 1935, jusqu’à leur critique assez radicale d’un "Front populaire qui étalait sa faillite retentissante, quoique prévisible" : s’opposer frontalement à l’autoritarisme des chefs et au favoritisme sous toutes ses formes ; combattre le "bellicisme" de la CGT et "l’Union sacrée" ; lutter pied à pied contre la guerre.
Ayant obtenu 358 voix (sur 898 votants et 877 exprimés), Elie Florens ne fut pas élu à la CE (qui comptait 26 membres) ; il lui manqua 7 voix. Par contre sept autres militants de cette liste des Amis de l’Ecole Emancipée furent élus : Jean Angelini (370 voix), Pierre Costa (365), Louis Faraud (367), Edouard Labeille (395), Pascal Léna (430), Antonin Margaillan (379), et Jean Salducci (380).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article113481, notice FLORENS Elie par Gérard Leidet, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 2 janvier 2020.

Par Gérard Leidet

SOURCES : F. Bernard, L. Bouët, M. Dommanget, G. Serret, Le syndicalisme dans l’enseignement, Histoire de la Fédération de l’enseignement des origines à l’unification de 1935, T. III, collection "Documents" de l’IEP de Grenoble. — Bulletin du syndicat unique des institutrices et instituteurs des Bouches-du-Rhône (section départementale du SNI), novembre 1938.

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