FLORENS Marius [FLORENS Léandre, Marius (écrit parfois FLORENT Léandre)]

Par Jacques Girault

Né à Nice (Alpes-Maritimes), le 20 mai 1893, fils d’un poseur à la Compagnie des chemins de fer du Sud, originaire de Brue-Auriac (Var) qui s’installa comme laitier à Barjols (Var) et qui avait des idées de gauche, Florens obtint le Certificat d’études et fit le service militaire dans le Génie à Avignon (Vaucluse). Mobilisé pendant la guerre, il fut gazé. Il s’installa comme artisan serrurier à Barjols.

Florens était membre du cercle économique, du cercle de l’Avenir, de la coopérative d’alimentation « La Barjolaise », de la coopérative de boulangerie et de la coopérative vinicole. Membre de la SFIO depuis 1920, il devint conseiller municipal de Barjols sur la liste d’« Union républicaine socialiste », le 3 mai 1925, avec 346 voix sur 645 inscrits. Il participa aux commissions des eaux, des travaux et de l’hygiène. Réélu sur une liste analogue, le 5 mai 1929, avec 245 voix sur 647 inscrits, il participa aux mêmes commissions et fut délégué au conseil d’administration de l’Hospice. Il quitta la SFIO vers 1933-1934 et adhéra au Parti communiste.

Florens s’était marié religieusement à Draguignan (Var) en juillet 1929. Ses trois enfants ne reçurent pas de sacrements religieux. Il rentra en 1934 comme ouvrier mécanicien à la tannerie Plauchud et y resta jusqu’en 1938.

M. Florens, candidat sur la liste du « Bloc ouvrier et paysan », le 8 mai 1938, obtint 136 voix sur 601 inscrits. Secrétaire du syndicat des Cuirs et Peaux de la ville, il fut désigné comme délégué titulaire à la commission départementale paritaire de conciliation. Quand se constitua l’Union locale CGT, il en devint le secrétaire en 1938. À la suite de la grève du 30 novembre 1938, il fut licencié le 2 décembre.

Affecté spécial comme mécanicien, le 3 septembre 1939, dans les mines de bauxite de la Compagnie du Midi à Cabasse (Var), Florens reprit, avec sa femme, ses activités politiques. Ses archives furent saisies au début de la guerre. Parmi elles, figuraient les cahiers du comité de la grève de 1938. Arrêté le 20 juillet 1940, il fut traduit devant le tribunal militaire de Marseille pour « atteinte à la sûreté extérieure de l’État ». Dans son atelier, se réunirent les premiers Résistants communistes. Après la rafle du 13 juillet 1944, il rejoignit le maquis.

Florens fit partie comme membre du Comité local de Libération, de la délégation spéciale provisoire mise en place le 21 septembre 1944 à la tête de la mairie.

Exploitant sa petite propriété agricole, Florens milita pendant quelques années dans le Parti communiste. Il mourut à Barjols, le 2 septembre 1966 et fut enterré civilement.

Son épouse, née Guichard Louise, Françoise, à Draguignan, le 8 juin 1903, fille d’un employé à la Compagnie des chemins de fer de Provence, après la guerre, adhéra au Parti communiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article113485, notice FLORENS Marius [FLORENS Léandre, Marius (écrit parfois FLORENT Léandre)] par Jacques Girault, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 7.30.1, 2 M 7.31.1, 2 M 7.32.1, 2 M 7.35.1, 18 M 87, 3 Z 4.26, 3 Z 16.10. — Arch. Com. Barjols. — Sources orales. — Presse locale. — Renseignements fournis par J.-M. Guillon et par Madame L. Florens.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable