FONDECAVE Pierre, Jacques, Michel [Prats-de-Mollo]

Par André Balent

Né le 1er janvier 1900 à Prats-de-Mollo – La Preste (Pyrénées-Orientales) ; ouvrier du bâtiment des travaux publics à Prats-de-Mollo ; militant syndicaliste et communiste de Prats-de-Mollo

Pierre Fondecave habitait au hameau de la Clapera, dans la vaste commune montagnarde de Prats-de-Mollo. Jean Guisset y résidait aussi.

En 1937, Fondecave était secrétaire du syndicat CGT du Bâtiment de Prats-de-Mollo (Pyrénées-Orientales).

D’après un rapport de police cité par M. Georges Sentis, Pierre Fondecave, terrassier à Prats-de-Mollo (Pyrénées-Orientales) aurait été, au début de 1939, un des dirigeants de la cellule du Parti communiste de cette localité.

Dans la liste des « suspects du point de vue national » établie après la dissolution du Parti communiste figure, à Prats-de-Mollo, un militant nommé également Pierre Fondecave qui se confond sans doute avec celui mentionné par M. Sentis. Né à Prats-de-Mollo en janvier 1900, cultivateur, mobilisé en septembre 1939, il était, d’après le commissaire spécial qui établit la liste des « suspects du point de vue national », un « propagandiste dangereux ». Avant septembre 1939, il était par ailleurs le correspondant local de l’organe régional du PC, Le Travailleur Catalan. — Voir aussi Guisset Jean, dit « Deschanel ». Il se confond sans doute avec Fondecave, militant syndicaliste, secrétaire syndical en 1937.

Un de ses amis, Jean Guisset, domicilié aussi à la Clapera, dirigeait avec Fondecave le syndicat des terrassiers. Arrêté pendant la Guerre d’Espagne pour avoir facilité le passage de la frontière à des volontaires des Brigades internationales, Fondecave était soupçonné, avec Guisset « de se livrer [en 1941] à une activité subversive camouflée ». Impliqué dans une filière de passage en Espagne en relations avec Michel Carola, socialiste (MUR), il fut arrêté le 5 février 1944 et déporté en Allemagne. Il fut transféré à Auschwitz-Birkenau par le convoi parti de Compiègne le 27 avril 1944. Il fut ensuite déplacé au camp de concentration de Flossenbürg où il mourut le 4 novembre 1944. Il reçut la mention « Mort pour la France ». Le site de la Fondation pour la mémoire de la déportation a déformé son patronyme en « Fondecade ». Il n’y a pas de dossier à son nom au Service historique de la Défense (Vincennes et Caen).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article113558, notice FONDECAVE Pierre, Jacques, Michel [Prats-de-Mollo] par André Balent, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 2 octobre 2022.

Par André Balent

SOURCES : Arch. Dép. Pyrénées-Orientales, versement du cabinet du préfet (13 septembre 1951), liasse 169 (dissolution du PC, suspects du point de vue national). — Annuaire-Guide des Pyrénées-Orientales, Nîmes, Chastanier et Alméras, 1937. — Georges Sentis, Les Communistes et la Résistance dans les Pyrénées-Orientales, tome I, Dans la tourmente, février 1939-novembre 1942, Perpignan 1983, p. 25.

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