FONTAINE Arthur

Né et mort à Paris : 3 novembre 1860-3 septembre 1931, Arthur Fontaine, ancien élève de l’École polytechnique et de l’École supérieure des Mines, entra le 1er octobre 1891 à l’Office du Travail où il organisa la section de statistiques. Sous-directeur de l’Office en 1894, il en fut le directeur de 1899 à 1920.

Arthur Fontaine avait fondé, en 1894, le Bulletin de l’Office du Travail. En 1900, il concourut à la création de l’Association internationale pour la protection légale des travailleurs et, en 1906, il représenta la France dans l’élaboration des conventions sur l’interdiction du travail de nuit des femmes dans l’industrie et sur la prohibition de la fabrication et de la vente des allumettes au phosphore blanc, premières pierres de la législation internationale du travail.

Membre du conseil d’administration de l’Organisation internationale du Travail, il en fut élu président en 1920.

Albert Thomas a pu dire sur sa tombe : « Toutes les lois sociales élaborées depuis quarante ans l’ont été par Arthur Fontaine qui, modeste, mais stable à son poste de directeur du Travail, fournissait aux députés et sénateurs qui se succédèrent au fauteuil ministériel les éléments de discussion de ces lois » (cité d’après G. Lefranc. Le Mouvement syndical sous la Troisième République, Paris, 1967, p. 186).

Quant au Peuple, quotidien de la CGT, il formulait le 3 septembre 1931, au jour de sa mort, ce jugement sur le directeur du Travail : « Arthur Fontaine a droit à la sympathie et à la gratitude des travailleurs. Il a aidé de toutes ses forces à leurs progrès, avec une foi que nul ne pouvait mettre en doute, même lorsque ses conceptions propres ou ses missions — bien rarement d’ailleurs — semblaient contredire les affirmations ouvrières. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article113587, notice FONTAINE Arthur , version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

ŒUVRE : De nombreux articles, préfaces et ouvrages parmi lesquels Les Grèves et la conciliation, Paris, 1897, 92 p., Bibl. Nat. 8e Lb 57/11830 et L’Industrie française pendant la guerre, Paris, s.d., XII-504 p., 8e G 11322 (8).

SOURCES : L’Information sociale, 10 septembre 1931. — J.-A. Tournerie, Le Ministère du Travail, Paris, 1971, notamment p. 208-213.

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