Par Jean-Jacques Doré
Né le 22 juin 1893 à Paris (Xe arr.) ; électricien ; secrétaire du syndicat CGT de l’électricité du Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) en 1919 et 1920 ; coopérateur.
Fils naturel, Gaston Fouaux, "cheveux châtains, yeux gris, 1m65" (matricule militaire), était électricien au Havre lorsqu’il fut exempté de service militaire pour atrophie de la jambe droite en 1913 ; il fut néanmoins mobilisé en 1917 dans les services auxiliaires de l’infanterie.
Le 14 juin 1919, électricien à la maison Dupré, il fut le principal acteur de la fondation du syndicat CGT de l’électricité du Havre. Le bureau élu par 66 militants à cette occasion comprenait Fouaux (secrétaire), Alfred Gréverie (secrétaire adjoint), William Tinel (trésorier) et Edouard Rimasson (trésorier adjoint). Réélu en février 1920 avec Julien Robin comme adjoint, il fut l’objet d’un rapport de police qui précisait : « Ouvrier dont la réputation à tous points de vue est bonne », « syndicaliste convaincu mais peu militant », "Fouaux, boiteux de la jambe gauche (sic), était, en 1920, secrétaire du syndicat des électriciens du Havre et « porte-parole d’Albert Lenoan ».
Le syndicat ne résista pas aux divisions et à l’échec des grèves de juin 1920, il cessa de fonctionner en 1921 mais Fouaux continua à siéger comme administrateur de la coopérative Le Travail.
En 1920 Gaston Fouaux habitait en garnis puis 10 passage Lecroisey au Havre en 1937 date à laquelle il se serait embarqué comme électricien sur le Wisconsin.
Par Jean-Jacques Doré
SOURCES : Arch. Nat. F7/13717, rapport Le Havre, mars 1920. — Arch. Dép. Seine-Maritime 10 MP 1408 Bureaux syndicaux 1918-1919, 2 Z 182, matricule militaire.