Par François Ferrette
Né le 21 octobre 1886 à Graville-Sainte-Honorine (Seine-Inférieure) ; ajusteur mécanicien ; militant socialiste, puis communiste.
Fils d’Auguste, Julien et de Anne, Marie Noël, Émile Fouilleul passa son service militaire dans les services infirmiers à partir du 7 octobre 1907. Il fut appelé sous les drapeaux le 1er août 1914 et intégra un hôpital à Dreux. Il n’y resta pas puisqu’il fut appelé à Nantes pour exercer son métier aux Ateliers et Chantiers de Bretagne. À Nantes, il était aussi le principal administrateur du restaurant coopératif du boulevard Victor Hugo dans lequel il faisait de la propagande socialiste et pacifiste. Il était un correspondant de Pierre Brizon dont il assurait la diffusion du journal La Vague en février 1919. Selon la police, un ballot de 1200 exemplaires arriverait chaque semaine clandestinement chez Fouilleul qui se chargerait de la diffusion auprès des ouvriers dans les chantiers mais aussi dans les cafés et les réunions socialistes et syndicalistes. Une réunion des amis de La Vague, avec une vingtaine de personnes, se réunit à Nantes début 1919 pour discuter de l’extension de la diffusion de ce journal. La police avait ordre de réquisitionner tous les exemplaires. Émile Fouilleul devait rejoindre par la suite l’Eure-et-Loir.
Secrétaire de la section socialiste de Maintenon (Eure-et-Loir) constituée en juillet 1920 et groupant vingt-deux adhérents, É. Fouilleul se félicita, après le congrès fédéral SFIO du 5 décembre 1920, du vote en faveur de la IIIe Internationale et appela « les minorités du parti à s’incliner ». Après le congrès de Tours (décembre 1920), il assura le secrétariat du groupe communiste et fut nommé en 1922, membre du comité fédéral du PC.
Au congrès fédéral d’octobre 1922, après les interventions de Fouilleul, Perochon, Duval, la motion Dondicol-Renoult reçut 35 voix contre 16 à celle de Souvarine-Frossard. Le 5 octobre 1922, Fouilleul fut parmi les signataires soutenant la motion Dondicol-Renoult paru dans L’Humanité.
Il quitta l’Eure-et-Loir en 1926 pour s’installer à Nanterre, 36, rue des Louvetiers. Il était toujours communiste.
Par François Ferrette
SOURCES : Notice DBMOF. — Arch. Nat., 19940445/214 (dossier 18173). — Le Travailleur d’Eure-et-Loir, 1920-1921. — L’Humanité.