FOULU-MION Jean

Par Maurice Moissonnier

Employé des services hospitaliers lyonnais.

Militant de la CGT confédérée au cours des années 1920-1930, Foulu-Mion joua un rôle important dans le syndicat des employés municipaux et des hospitaliers de Lyon.

En 1920, il habitait Oullins (Rhône) et collaborait au Cri des Jeunes syndicalistes de tendance anarcho-syndicaliste. Il continuait en 1922 cette collaboration au journal devenu Le Cri des Jeunes. En décembre de cette même année, il fut chargé de l’administration et de la trésorerie du journal. En 1923 et 1924, Foulu-Mion appartint au bureau de la Fédération des Jeunes syndicalistes du Sud-Est transférée à Lyon en 1924, lui-même faisant toujours partie des Jeunesses d’Oullins.

À l’Union départementale CGT du Rhône, Foulu-Mion seconda le secrétaire général Vivier-Merle* en de nombreuses occasions et son rôle s’accrut à l’approche de la réunification syndicale. À la fin des années 20, il siégeait au conseil d’administration de la Bourse du Travail de Lyon, soutenant sans défaillance de ses votes les candidatures réformistes au secrétariat, telles celles de Chapuis* en 1926, Wadoff* en 1927, Trivery* en 1929. Il fut souvent délégué aux congrès de la CGT en particulier au dernier congrès de la CGT confédérée à Paris 24-27 septembre 1935, au congrès d’unification de Toulouse, où il vota avec la majorité, sur les statuts, l’incompatibilité des mandats syndicaux et politiques et les relations internationales de la Confédération, au congrès de Nantes enfin (14-17 novembre 1938).

En 1936, lors des grèves « sur le tas », il participa largement tant à l’organisation de la lutte qu’aux négociations ; dans ce domaine, il représenta les vendeurs et vendeuses des grands magasins dans des pourparlers qui aboutirent au doublement des salaires de ces employés. Il représenta l’Union départementale du Rhône à de nombreuses manifestations du Premier-Mai et, jusqu’en 1939, fut le secrétaire du syndicat des hospitaliers CGT de Lyon. Il s’employa, au moment du Pacte germano-soviétique, à épurer la CGT des responsables communistes qui ne se désolidarisaient pas de l’URSS. Après la défaite de 1940, il glissa sur des positions favorables à la Charte du Travail et fonda à Lyon un journal corporatiste proche du gouvernement de Vichy, intitulé Au Travail. Secrétaire adjoint de l’UD des syndicats du Rhône, il participa le 1er juin 1941 à Nîmes au congrès national des Amis de Au Travail et devint membre du conseil d’administration du bureau national de l’organisation.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article113825, notice FOULU-MION Jean par Maurice Moissonnier, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par Maurice Moissonnier

SOURCES : Arch. de l’UD-CGT du Rhône. — Rapport au congrès de l’UD-CGT du Rhône 8-9 mai 1938. — Le Semeur, organe de la Bourse du Travail de Lyon, 1926, 1927, 1929, 1937. — Le Cri des Jeunesses syndicalistes, 1920, devenu, à partir de février 1921, Le Cri des Jeunes. — Arch. Salembier et notes de Bernadette Sirieix.

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