FOUQUIN Robert, Gaston

Par Mme Paulette Cavailler

Né le 28 avril 1902 à Château-Landon (Seine-et-Marne). Ouvrier agricole puis artisan imprimeur, militant syndicaliste.

Fils de Paul Fouquin, journaliste et tailleur de pierre et de Victoire Leloup, sans profession, R. Fouquin eut treize frères et sœurs et dut quitter l’école à douze ans malgré ses bons résultats scolaires.

Jardinier de maison bourgeoise, il adhéra très jeune au syndicat des ouvriers agricoles et devint aussitôt secrétaire du syndicat des Agricoles de Château-Landon qu’il représenta dès 1922 au congrès de l’Union départementale des syndicats de Seine-et-Marne. Lors de la scission de Tours, il resta à la CGT et fit partie d’une commission provisoire de l’Union départementale des syndicats ouvriers confédérés.

Le 22 octobre 1922, il fut élu membre de la commission administrative de l’UD et délégué à la propagande pour le sud de la Seine-et-Marne.

En même temps, R. Fouquin militait au sein du Parti SFIO et il fut nommé, en mars 1923, secrétaire adjoint du groupe SFIO de Château-Landon, bientôt chargé de la propagande dans sa région. Il devint secrétaire de son groupe et secrétaire du secteur de Fontainebleau l’année suivante.

Renommé chaque année membre de la Commission administrative de l’UD, il la représenta chaque année au congrès confédéral national.

Il présida également la Mutuelle de Château-Landon.

En 1925, R. Fouquin tomba malade et perdit sa place de jardinier. Un ami typographe lui apprit le métier d’imprimeur et, à sa guérison, il entra comme typographe chez Lesot à Nemours mais il continua à représenter les agricoles à l’UD dont il resta membre de la commission administrative jusqu’en 1932.

En même temps, il ne cessait de militer au sein du Parti SFIO à Château-Landon puis à Nemours dont il était secrétaire de section dès 1930. Il donna régulièrement la chronique nemourienne dans Le Travail.

En 1930, il essaya de constituer à Nemours une coopérative d’imprimerie : le texte serait offert par l’auteur, l’impression serait payée au prix de revient et l’ouvrage distribué aux abonnés. Ainsi pourraient être publiées à bas prix des œuvres éducatives destinées à former un milieu culturel parmi les ouvriers. L’abonnement annuel était fixé à 15 F et donnait droit à douze plaquettes, une par mois. La première devait sortir le 25 janvier 1931. Mais R. Fouquin tomba malade peu après et dut abandonner son travail et ses activités politiques et syndicales.

En 1935, il avait réussi à construire lui-même sa maison dans les faubourgs de Nemours, route de Moret, commune de Darvault et à y installer à crédit un matériel d’imprimerie ; il y publia quelques œuvres « prolétariennes » : Nouvel âge littéraire d’Henri Poulaille puis la revue À Contre-courant, ce qui lui valut d’être dénoncé comme communiste en 1940 et perquisitionné.

Il imprima des tracts et des cartes pendant la Résistance et, après la guerre, réalisa un vieux rêve : il imprima un ouvrage dont il était l’auteur : Château-Landon où j’aimai... (1946). Il donna, en 1959 et 1960, deux nouvelles à La Revue de Moret. Il était toujours imprimeur à Nemours en 1963.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article113855, notice FOUQUIN Robert, Gaston par Mme Paulette Cavailler, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 16 novembre 2016.

Par Mme Paulette Cavailler

SOURCES : Arch. Seine-et-Marne, séries 10 et 11 M. — Article de Marcel Pouvreau dans La Marseillaise de Seine-et-Marne du 29 novembre 1946. — Le Travail de Seine-et-Marne de 1924 à 1930. — État civil de Château-Landon, mai 1984, pas de mentions marginales. — État civil en ligne cote 6E102/24 ( 1900-1905 ), vue 133.

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