FOURNOLS Louis, Raymond, Antoine

Par André Balent

Louis Fournols naquit à Prades (Pyrénées-Orientales) le 30 août 1886. Fils d’un épicier, il exerça la profession de pâtissier dans sa ville natale.

Louis Fournols, qui milita pendant quelque temps dans les rangs du Parti socialiste SFIO, participa activement, dans les années 1920, à l’animation de la vie politique pradéenne qui se caractérisait par d’âpres affrontements entre la droite conservatrice d’une part, et la gauche radicale et socialiste d’autre part (Voir aussi Clos Alfred*, Prats Jean*, Rius Pierre*, Rous Joseph*, Sicard Henri*).

La gauche pradéenne, bien que tiraillée par les dissensions entre radicaux et socialistes, emporta cependant la majorité des sièges aux élections municipales de décembre 1919 (furent élus : cinq socialistes unifiés, sept radicaux-socialistes, deux républicains de gauche, deux conservateurs). Louis Fournols fut candidat sur la liste de gauche intitulée : « Union des groupes républicains ». Louis Rous, radical-socialiste, père de Joseph Rous* et grand-père de Jean Rous* (Voir ces deux noms) devint maire de Prades. Le 17 décembre 1922, eurent lieu de nouvelles élections municipales : le conseil municipal de Prades avait été dissous du fait de l’agitation qui régnait en son sein. Pourtant, le conseil municipal sortant fut renouvelé. Toutefois Louis Rous abandonna les fonctions de maire à un autre radical, Jean Arrous, alors que Louis Fournols, socialiste, fut élu deuxième adjoint de la ville de Prades.

Louis Fournols se représenta à nouveau à Prades lors des élections municipales de mai 1925. La liste du Cartel des gauches (formée entre les deux tours de scrutin) l’emporta nettement : d’après les statistiques dressées par la préfecture des Pyrénées-Orientales, le conseil municipal de Prades élu en mai 1925 comprenait : huit socialistes SFIO, douze radicaux-socialistes, trois républicains de gauche. À cette date, cependant, l’appartenance politique de Louis Fournols n’apparaît pas clairement : tantôt il était classé comme radical, tantôt comme socialiste. Le 17 mai 1925, Louis Fournols fut élu maire de Prades. Pendant son court mandat, il eut l’occasion de se prononcer contre la répression dont fut victime le militant communiste pradéen, Abel Broc*. Le 22 février 1926, alors qu’était réuni le conseil municipal, un membre de cette assemblée, Noelle, souleva le cas d’Abel Broc, détenu à la maison d’arrêt pour distribution de tracts. Louis Fournols fit une intervention afin que la municipalité se prononçât pour une aide en faveur de la famille d’Abel Broc et effectuât des démarches en vue d’obtenir une réduction de peine.

Louis Fournols démissionna de ses fonctions de maire de Prades (arrêté préfectoral du 9 juin 1926). Le conseil municipal procéda à de nouvelles élections (20 juin 1926). Louis Fournols fut à nouveau candidat au poste de maire : au premier tour, il n’obtint qu’une voix mais des incidents empêchèrent la tenue d’un second tour. Lors d’une nouvelle réunion (27 juin 1927), un maire, Vincent Freixe, fut enfin élu.

En mai 1929, Louis Fournols fut à nouveau élu au conseil municipal de Prades. Était-il encore socialiste ? En tout cas, la « liste d’union d’extrême gauche » n’eut que trois élus (socialistes SFIO ou ex-communistes : Michel Boix*, Alfred Clos* et Joseph Rous*, Voir ces noms). À partir du 19 mai 1929, la droite eut la majorité au sein du conseil municipal de Prades : le maire élu à cette date, Charles Lacroix, était un éminent représentant des milieux conservateurs pradéens.

À partir de mai 1935, Louis Fournols ne siégea plus au conseil municipal de Prades.

Plus tard (sans doute après 1945), il quitta Prades pour s’installer en Espagne, sur la Costa Brava. Il mourut dans le courant des années 1960 (?) : la date de son décès ne figure pas en marge de son acte de naissance sur les registres de l’état civil de Prades.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article113972, notice FOURNOLS Louis, Raymond, Antoine par André Balent, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 18 septembre 2015.

Par André Balent

SOURCES : Arch. Dép. Pyrénées-Orientales, 2 M 5 249. — Arch. Mun. Prades (état civil ; délibérations des conseils municipaux). — Renseignements communiqués oralement par M. Henri Gipolo , maire communiste de Prades (23 août 1982). — Renseignements communiqués oralement par Mme Gouzy, commerçante à Prades (1er décembre 1982).

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