FOURQUIÉ Joseph (ou FOURQUIER Joseph ?)

Par André Balent

Ouvrier agricole à Perpignan (Pyrénées-Orientales), Joseph Fourquié fut un militant du Parti socialiste SFIO et de la CGT. Il habitait 3, rue Théophile-Gautier, dans le quartier du Haut-Vernet.

Il fut un des animateurs, pendant plusieurs années, du syndicat CGT des ouvriers agricoles de Perpignan. Le 10 mars 1929, il fut élu à la commission de contrôle du syndicat des ouvriers agricoles de Perpignan. Il fut le délégué de son syndicat au XVIIe congrès de l’UD-CGT des Pyrénées-Orientales (20 octobre 1929) et fut élu par son syndicat (en même temps que Boti) suppléant au comité général de la Bourse du Travail de Perpignan pour l’année 1930.

Il fut à deux reprises candidat aux élections municipales à Perpignan. Le 5 mai 1929, il obtint, au premier tour du scrutin, 3 110 voix (liste socialiste SFIO conduite par Jean Payra* — Voir ce nom). Le 5 mai 1935, il fut à nouveau candidat, sur la liste socialiste SFIO, intitulée « Liste socialiste Payra ». Au premier tour, il recueillit 4 717 suffrages. Au second tour de scrutin (12 mai 1935), il fut élu conseiller municipal de Perpignan avec un total de 6 577 voix. Il le demeura jusqu’à la fin de 1940 où il fut révoqué par les autorités vichyssoises ainsi que tous les élus socialistes et radicaux de Perpignan (Voir Baudru Laurent*, Bonnery Brice*, Dispan-Morill Augustin*, Francès Clément*, Payra Jean*).

En 1942 Joseph Fourquié exerçait la profession de « chef-manutentionnaire ». Le 16 juillet 1942 il fut « interrogé » par le commissaire des renseignements généraux de Perpignan pour « avoir répondu aux appels d’une radio étrangère et de tracts antinationaux ». En fait, on lui reprochait sa participation à la manifestation du 14 juillet 1942 (place Arago, Perpignan), organisée par les mouvements de Résistance et le Parti communiste. En même temps que lui, et pour le même motif, furent également interrogés d’autres socialistes perpignanais : Fernand Berta*, Henri Abbadie*, Louis Chargès*, Brice Bonnery*, Michel Carola*, Léon-Jean Grégory*, Jean Olibo*. Sans doute, comme la plupart des socialistes catalans engagés dans la Résistance, Joseph Fourquié devait adhérer (ou était en contact) au mouvement Libération.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article113978, notice FOURQUIÉ Joseph (ou FOURQUIER Joseph ?) par André Balent, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 1er octobre 2012.

Par André Balent

SOURCES : Arch. Dép. Pyrénées-Orientales, bulletin de vote (liste socialiste Payra, scrutin du 5 mai 1935). — L’Action syndicale, bulletin mensuel des syndicats confédérés de Perpignan et des Pyrénées-Orientales, avril 1929, novembre 1929, janvier 1931. — Le Cri Catalan, hebdomadaire (officieux) de la Fédération socialiste SFIO des Pyrénées-Orientales, 11 mai 1929. — Le Cri socialiste, hebdomadaire (officiel) de la Fédération socialiste SFIO des Pyrénées-Orientales, 20 avril, 11 mai et 18 mai 1935. — G. Sentis, Les Communistes et la Résistance dans les Pyrénées-Orientales , 1 : Dans la tourmente, février 1939-novembre 1942, Perpignan, 1983, p. 124.

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