FRANCHETEAU Gaston, Claire

Par Louis Botella, François Prigent

Né le 18 décembre 1897 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure) ; mort le 8 août 1960 à Thiais (Val-de-Marne) ; militant SFIO et CGT de Saint-Nazaire ; militant laïque et associatif ; militant du sport.

Son père, Fidèle-Marie Francheteau (1857-1929), né à Saint-Lyphard dans la Brière, était un militant mutualiste et laïque, administrateur de la société scolaire de secours mutuels de Saint-Nazaire. Contremaître modeleur, probablement engagé dans la mouvance socialiste nazairienne, il s’était marié le 11 octobre 1880 avec Clarisse Dupin, une tailleuse née en 1860 à Saint-Nazaire.
Passé par les écoles laïques, Gaston Francheteau était noté comme étudiant au moment de son service militaire. Employé à la fabrication dans la société anonyme des fonderies puis pointeur des travaux, il effectua une carrière de comptable à Saint-Nazaire.
Engagé volontaire en mai 1915, Gaston Francheteau, sous-lieutenant, était peut-être confondu sur sa fiche matricule, avec un autre Gaston(-Pierre) Francheteau, condamné pour abus de confiance, avec circonstances atténuantes admises, par le tribunal militaire de la Xe région (avant d’être amnistié en avril 1942, sans qu’il soit réellement possible d’identifier la cause de cette peine).
Militant socialiste et syndical, Gaston Francheteau était une figure du mouvement ouvrier dans l’entre-deux-guerres.
En mai 1933, Gaston Francheteau était l’un des responsables de l’Union locale des syndicats confédérés [CGT] de Saint-Nazaire.
Secrétaire adjoint de la section socialiste de Saint-Nazaire (Loire-Inférieure) en 1934, dirigée par Jean Guitton, Gaston Francheteau fit partie d’une délégation en URSS à l’occasion du 17e anniversaire de la Révolution d’Octobre. Il figurait sur une photo de la délégation, parue dans l’Humanité le 22 novembre (photo datée du 7 novembre 1934). Le 24 novembre 1934, Le Travailleur de l’Ouest publia d’ailleurs une de ses lettres relatant son voyage en URSS au début du mois. À son retour, il parla au meeting de la salle Bullier à Paris, le 5 décembre 1934. Invité par le groupe des Amis de l’URSS, il fit un compte rendu, dans une réunion-débat contradictoire, de son voyage au pays des Soviets le 15 mars 1935. Mais il assure en fait aussi, au moins 17 comptes rendus de voyage au total à son retour d’URSS. Par ailleurs, il fait partie de ces militants voyageurs promus cadres de l’association, puisqu’il est (à partir de ?) en 1937 et 1938 (jusqu’à ?) secrétaire de la Fédération de Loire inférieure des AUS (Russie d’aujourd’hui N° 66 et 81 et [Ce Bonheur làde Grenier (p. 306).

Lors du congrès de Saint-Nazaire, mi-août 1934, il apparut parmi les militants du sport rouge, au sein du Comité régional de l’USSGT présidé en Basse-Bretagne par Fourage. Le 7 mars 1935, Gaston Francheteau prononça une conférence sur les sports en URSS à la Bourse du Travail Saint-Nazaire, à destination des sociétaires de l’Union sportive ouvrière nazairienne (USON) et du Club-sportif ouvrier nazairien (CSON), structures affiliées à l’USSGT.
Secrétaire de la société de pêche la Gaule nazairienne, instigateur de revues théâtrales et musicales très remarquées localement, il tenait également une rubrique, Le Travailleur sportif, dans l’organe de la SFIO de Loire-Inférieure, Le Travailleur de l’Ouest, dans les années 1930. Il était aussi secrétaire-adjoint de l’Université Populaire de Saint-Nazaire.
Prisonnier de guerre en 1940, Gaston Francheteau décéda en août 1960 à Thiais.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article114087, notice FRANCHETEAU Gaston, Claire par Louis Botella, François Prigent, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 janvier 2022.

Par Louis Botella, François Prigent

SOURCES : F. Grenier, Ce Bonheur-là..., op. cit., p. 159. — Le Travailleur de l’Ouest. — Le Populaire. — Ouest-Eclair. — Le Peuple, organe quotidien du syndicalisme, 2 mai 1933 (BNF-Gallica). — Fiche matricule. — État-civil Saint-Nazaire. — François Prigent, Les réseaux socialistes en Bretagne au 20e siècle, thèse, Université Rennes 2, 2011. — Notes de Sylvie Bossy-Guéri et de Rachel Mazuy.

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