FREDOU Raya, née Glikine. Dite Camille

Par Claude Pennetier

Né le 22 octobre 1912 à Kochovka (Russie), Raya Glikine vécut, dès l’âge de trois ans, avec ses parents en Palestine où ceux-ci tenaient une pension de famille à Haïfa. C’est là qu’elle adhéra aux Jeunesses communistes en 1929. Mais, elle ne milita vraiment qu’en France à partir d’octobre 1930. Elle vivait dans le XIVe arr. avec un militant nommé Abrahm, étudiait (bac et trois années de droit) et gagnait de l’argent en faisant des traduction (anglais, allemand), complétant ainsi l’aide financière de ses parents. Elle fut secrétaire du secours rouge international du XIIIe arr. et membre de la direction du IVe rayon des JC. Expulsée de France le 22 avril 1932, elle revint pour faire en janvier 1933 un mariage blanc avec Marcel Georges Fredou*, un des fondateurs de la communauté « La cité nouvelle » de Châtenay-Malabry, mariage qui lui permit d’acquérir la nationalité française ; le divorce fut prononcé en 1936. Fredou la présentait comme la fille d’un directeur de colonie agricole à Tibériade (Palestine). Elle milita à l’Union fédérale des étudiants et fut secrétaire de la fraction communiste du cercle marxiste du Ve arr. Elle s’occupa également de la MOI, et particulièrement des roumains. En 1934, la commission de cadre la classait « A », « Bonne biographie » mais précisait « à ne pas mettre à la tête d’une organisation quelle qu’elle soit » : « N’indique pas les motifs de son exclusion. Sa famille ’entièrement sioniste’. Aurait pu donner plus de renseignement sur son activité présente et sur le camarade avec qui elle a fait un mariage blanc ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article114191, notice FREDOU Raya, née Glikine. Dite Camille par Claude Pennetier, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par Claude Pennetier

SOURCES : RGASPI, 495 270 1441, autobiographie sans date

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