FRÉVILLE Marcel

Par Yves Le Maner, Annie Pennetier, mise à jour par Marie-Cécile Bouju

Né le 14 février 1899 à Aubin-Saint-Vaast (Pas-de-Calais), fusillé le 13 juillet 1942 à Arras (Pas-de-Calais) ; cultivateur puis employé à la SNCF ; syndicaliste CGPT ; communiste ; résistant FTPF.

Marcel Fréville avait le certificat d’études primaire. Il fut d’abord planteur de tabac à Marconnelle avant de devenir caissier à la Société Béthunoise d’Eclairage, rue des Moulins à Hesdin (Pas-de-Calais), en 1932.
En 1928, il militait à la CGPT et, le 16 septembre de cette même année, secrétaire du comité des Paysans-Travailleurs d’Aubin-Saint-Vaast, il fut élu au comité d’organisation de la Confédération. Il milita activement au Parti communiste à partir de 1934 et forma la section d’Hesdin après l’élan donné par les grèves de 1936 ; il en fut le secrétaire jusqu’en 1939, dirigeant également plusieurs syndicats nouvellement créés. Il fut en outre candidat aux cantonales de 1937 dans le canton d’Hesdin.
Fréville fut mobilisé jusqu’en octobre 1939, rendu à la vie civile du fait de ses obligations familiales. Marcel Fréville était marié et père de quatre enfants.
Membre du Parti communiste clandestin pendant l’Occupation, Marcel Fréville approcha Elie Fauquet, membre de la cellule communiste d’Aubin, pour héberger deux résistants, Gaston Blot et Germain Debureaux. Fréville était également chargé de l’imprimerie clandestine à Hesdin pour publier l’Humanité et des tracts. En mai 1941, il participa au lancement du journal communiste l’Indépendance et s’adressa pour cela à Andrée Patoux à Hesdin et Vincent Frère à Laventie.
L’arrestation de Gaston Blot en décembre 1941 et son interrogatoire le 26 janvier 1942 par la 2e Brigade régionale de la PJ de Lille conduisirent au démantèlement du groupe communiste du secteur d’Hesdin et à l’arrestation de Marcel Fréville le 6 mars 1942 par la gendarmerie française à Hesdin, pour « menées communistes et détention d’armes, résistant FTPF » Dix-sept résistants communistes furent arrêtés et deux imprimeries clandestines découvertes. À cette date, selon son dossier DAVCC, il était caissier à la SNCF. Interné à Hesdin, à Béthune, puis à la prison d’Arras, il fut condamné à mort par le tribunal allemand OFK 670 le 30 juin 1942.
Marcel Fréville a été fusillé à la citadelle d’Arras (Pas-de-Calais), le 13 juillet 1942 avec ses camarades (voir Georges Antoine).
Son nom est gravé sur les monuments aux morts de Marconnelle et de Aubin Saint-Vaast, sur une plaque commémorative EDF à Béthune et une rue porte son nom à Hesdin (anciennement rue des Moulins) depuis 1944..
Leurs noms figurent sur le mémorial commémoratif d’Arras. Dans les fossés de la citadelle, des plaques portant l’identité des résistants ont été apposées.

Mémorial des fusillés de la citadelle d’ Arras (Pas-de-Calais)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article114256, notice FRÉVILLE Marcel par Yves Le Maner, Annie Pennetier, mise à jour par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 3 mai 2023.

Par Yves Le Maner, Annie Pennetier, mise à jour par Marie-Cécile Bouju

SOURCES : DAVCC, Caen BVIII 3 (Notes Thomas Pouty). – SHD GR 16 P 235099. - Liberté, 15 octobre 1944. — Notes de Richard Kowal à partir des Archives du Pas-de-Calais. - Bernard Grelle. "l’Indépendance journal clandestin du Pas-de-Calais", L’Abeille journal de la société des Amis de Panckoucke, n°18, septembre 2011, p. 11-13 [en ligne] — René Lesage, 100 Figures de la Résistance dans le Pas-de-Calais , p. 114-115, Éditions Les Échos du Pas-de-Calais, 2013.

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