BOLLOT Henri, Gabriel

Par Claude Pennetier

Né le 31 août 1887 à Étrelles-sur-Aube (Aube) ; employé de chemin de fer ; syndicaliste CGTU ; militant communiste, maire adjoint de Gentilly (Seine, Val-de-Marne).

Domicilié depuis 1920 à Gentilly, 20, rue de Montrouge, Henri Bollot était entré à la Compagnie des chemins de fer de Ceinture, comme homme d’équipe, le 25 novembre 1920 à la gare du Parc-Montsouris. Adhérent au syndicat unitaire du chemin de fer de Paris-Ceinture, il fut secrétaire de ce syndicat de juin 1923 à juin 1924. En décembre 1926, il devint archiviste de l’Union des syndicats unitaires des cheminots de la Région parisienne (voir Jules Magret) et il fut élu membre de la commission exécutive de l’Union des syndicats de la Région parisienne en février 1927.

Henri Bollot était dirigeant communiste de Gentilly entre 1929 et 1933. La section socialiste locale comptait 125 cotisants au premier semestre 1920 ; selon l’Humanité du 17 janvier 1921, 83 % des inscrits adhérèrent au Parti communiste après le congrès de Tours, le nombre de participants aux réunions passa de 70 à 50 mais neuf nouveaux militants s’inscrivirent dans les premiers jours de janvier. La section communiste de Gentilly vendit 95 cartes et 750 timbres en 1921. Aux élections municipales de mai 1925, la liste Bloc ouvrier et paysan (BOP) recueillit 853 voix sur 2 553 suffrages exprimés (33,8 %) et 3 689 inscrits (23,3 %) au premier tour et 1 140 suffrages au second tour sur 2 490 (45,7 %).

Trésorier puis secrétaire du sous-rayon de Gentilly, Henri Bollot militait en 1927 à la cellule 263 (biscuiterie « Idéale ») du 4e rayon. Il était également membre de la Fédération des Locataires. Il fut tête de liste aux élections municipales des 5 et 12 mai 1929. Les candidats communistes obtinrent 980 voix de moyenne sur 3 334 suffrages exprimés (29,3 %) et 1 165 au second tour sur 2 878 (40,4 %). Sur les vingt-sept membres de la liste, cinq seulement participèrent aux trois élections municipales organisées entre 1933 et 1935 : Henri Bollot, Charles Frérot, Lucien Albert, Henri Kleynoff et Antoine Brun. Dix-neuf communistes entrèrent au conseil municipal de Gentilly à l’occasion des élections partielles des 26 novembre et 3 décembre 1933. Le nom d’Henri Bollot apparaissait en tête des listes distribuées aux électeurs mais les rapports préfectoraux considéraient déjà Charles Frérot comme le dirigeant de la liste. Les communistes avaient rassemblé 1 240 voix sur 3 060 suffrages (40,5 %) au premier tour et 1 560 sur 3 250 (48 %) au second. La préfecture de la Seine prononça la dissolution du conseil le 14 janvier 1934. Aux élections du 18 février 1934, Henri Bollot s’effaça devant Charles Frérot « adjoint sortant ». Toute la liste communiste fut élue. L’assemblée municipale désigna l’ancien député Georges Beaugrand comme maire, Charles Frérot devint premier adjoint et Henri Bollot deuxième adjoint. Réélu le 12 mai 1935, Henri Bollot conserva ses fonctions. Son nom ne figure pas sur la liste des dix-huit conseillers communistes de Gentilly déchus par le conseil de préfecture le 15 février 1940.

Marié en 1920 à Suzanne Deflandre née le 9 septembre 1897 à Lançon (Ardennes), il était père de deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article1143, notice BOLLOT Henri, Gabriel par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 29 octobre 2021.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat., F7/13681, rapport du 12 février 1927. — Arch. PPo. 300, juin 1927. — Arch. Paris, DM3 ; Versement 10451/76/1 et listes électorales. — Arch. com. Gentilly. — l’Humanité, 28 avril 1929.

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