FROELICHER Charles, Auguste

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

Né le 21 octobre 1906 à Aubervilliers (Seine), mort le 31 août 1983 à Tulle (Corrèze) ; dessinateur en usine puis au cadastre ; militant socialiste puis communiste en Lozère.

Charles Froelicher en 1937

Fils d’ouvriers (journaliers sur l’état civil), petit-fils de paysans lozériens (de la Canourgue), Charles Froelicher perdit son père à la guerre de 1914-1918 et fut adopté par la Nation le 25 février 1919. Après des études au collège de Mende (Lozère), il prépara l’École des Arts et Métiers à l’école pratique de cette ville, mais sa situation matérielle l’obligea à interrompre ses études. À l’âge de dix-sept ans, il adhéra au Parti socialiste SFIO.

Il fut tout d’abord dessinateur en usine à Saint-Chély-d’Apcher (Lozère), et devint, en décembre 1930, trésorier de la section SFIO de cette localité. En septembre 1934, Froelicher était signalé pour la première fois comme secrétaire adjoint de la Fédération socialiste de la Lozère ; lors du congrès tenu le 31 mars 1935, il fut désigné comme remplaçant de Brutus Cazal au poste de secrétaire. Il quitta la SFIO pour le Parti communiste entre avril et octobre 1935. Il s’y trouva avec les fils de Louis Veylet — (Le Cri du Gard, 20 décembre 1935).

Le Cri du Gard (rubrique « Le Cri de la Lozère »), commentait ainsi dans son numéro spécial d’avril 1936, l’adhésion de Froelicher au Parti communiste : « Devant la menace grandissante du fascisme, il comprit l’ardent désir d’unité de notre Parti communiste. Après avoir milité pendant douze ans à l’extrême gauche du Parti SFIO et convaincu, après l’exemple de l’URSS, que la stricte méthode classe contre classe était la meilleure, il entra tout naturellement dans notre Parti. »

Froelicher, qui faisait alors partie du rayon de Mende, fut candidat aux élections législatives de 1936 dans la circonscription de cette ville. Il obtint 415 voix. Les communistes avaient accru le nombre de leurs voix, non seulement à Mende : 40 voix en 1932, mais à Marvejols : 504 contre 48 et à Florac : 1 500 contre 103.

Froelicher, qui était alors agent du cadastre dans le canton de Mende, fut candidat au conseil général en octobre 1937.

Il s’était marié à Saint-Chély-d’Apcher le 20 juillet 1929.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article114305, notice FROELICHER Charles, Auguste par Jean Maitron, Claude Pennetier, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 5 octobre 2022.

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

Charles Froelicher en 1937

SOURCES : Le Combat social, 20 décembre 1930, 21 septembre 1934, 6 avril et 12 octobre 1935. — Le Cri du Gard (rubrique « Le Cri de la Lozère »), n° spécial avril 1936, 4 avril et 2 mai 1936, 9 octobre 1937 [photographie]. — État civil d’Aubervilliers, 21 mai 1984.

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