Par Robert Estier
Né à Roanne le 8 avril 1881, d’un père horloger d’origine jurassienne, J.-B. Girod quitta à onze ans l’école communale, pour entrer dans un atelier de tissage de cotonnades et fut alternativement ouvrier tisseur et apprêteur, puis entra en 1908 comme expéditionnaire archiviste, à la mairie de Roanne. Publiciste (il écrivait depuis l’âge de treize ans des vers qu’il publiait dans divers journaux locaux et revues) et il écrivit des poèmes sociaux et antimilitaristes dans le Roannais socialiste, le Journal de Charlieu, Réveil de Roanne, l’Avant-Garde, des chansons à la gloire de la Commune (le Grand Anniversaire : 1914), fit connaître E. Guillaumin (Le Réveil, 6 octobre 1912). Il défendit Massé et Ravaté, bibliothécaires de la Bibliothèque Populaire, de tendance anarchiste, révoqués le 31 décembre 1912 par le nouveau maire réactionnaire de Roanne, Bonnaud, (Réveil de Roanne, 1er décembre 1912). En décembre 1917, il dénonça l’Union sacrée, et lança un appel au nom de la section roannaise du Parti socialiste. Il milita ensuite à la section SFIO de Roanne dont il fut secrétaire, et surtout à la Ligue des droits de l’Homme et du Citoyen dont il fut secrétaire de la section roannaise, et de la Fédération départementale.
Il mourut à Roanne le 1er août 1939.
Par Robert Estier
ŒUVRES : Écrivain et poète de talent, il a publié plusieurs œuvres Souvenirs vécus et une pièce en vers Mandrin à Roanne. — Un Exploit de Mandrin, 1911. — Petits Poèmes doux et cruels, 1912. — Poèmes, les cahiers du centre, 1916. — Voyages, 1922.
SOURCE : Bibl. Mun. Roanne 13 F 5.