GIROU Arthur

Licencié de philosophie, Arthur Girou enseignait à Toulouse et militait au Parti socialiste vers 1910. Il prit la parole au meeting de mars 1913 contre la loi des trois ans. En raison de son âge (53 ans en 1914), Girou n’a pas dû être mobilisé, mais son nom n’apparut pas pendant la guerre. Nous le retrouvons en novembre 1919 parmi les candidats socialistes aux élections municipales ; sa liste fut battue.

Partisan de l’adhésion à la IIIe Internationale, il publia dans Le Midi socialiste du 23 novembre 1920, un article explicatif qui contrecarrait habilement la propagande des « résistants ». Le directeur du Midi socialiste, Léon Hudelle*, dut reconnaître que « l’auteur pose la question d’une façon nouvelle et qu’il y a dans son exposé autre chose que des affirmations. Le problème y est envisagé dans son essence même ».

Girou participa à la création de la Fédération communiste de Haute-Garonne après le congrès de Tours. Il appartint, comme archiviste, à la commission exécutive en 1921-1922. Selon des témoins, ce professeur était apparemment effacé mais doté d’une grande lucidité politique. Ses éditoriaux dans l’Ordre nouveau (1921) et dans L’Ordre communiste (1922) étaient très lus.

En septembre 1921, avant le congrès CGT de Lille, Girou remit en question la constitution des Comités syndicalistes révolutionnaires qui selon lui, servaient d’alibis aux dirigeants réformistes pour rejeter les minoritaires. Il démissionna publiquement de la Ligue des droits de l’Homme en 1923 pour se conformer aux directives du IVe congrès de l’Internationale communiste. Son activité diminua ensuite, mais il était toujours secrétaire de la cellule numéro 16 de Toulouse (quartier des Minimes) en 1928.