GUERNIER Émile

Militant syndicaliste et socialiste de la Marne.

Émile Guernier fut délégué de la Marne au congrès socialiste tenu à Paris, salle Japy, en 1899 (voir Petiot*). Il représentait l’union socialiste de Reims affiliée à la Fédération des socialistes indépendants. Il fut, au cours des années suivantes, « un des artisans de l’unité socialiste » réalisée en 1905. Membre du Parti socialiste SFIO, il fut secrétaire général de la Bourse du Travail de Reims fondée en avril 1902 et adhérente de la CGT. Il était assisté dans ces fonctions de Ranty en 1907, de Mathieu en 1911 et 1914. Il était également secrétaire général de l’Union départementale des syndicats constituée le 8 juin 1913. Le bureau se composait avec lui de Happillon et de Mathieu.

Étant donné ses fonctions à la Bourse, Émile Guernier fut délégué, de 1904 à la guerre, à tous les congrès nationaux corporatifs. Au XIVe congrès — VIIIe de la CGT — tenu à Bourges du 12 au 20 septembre 1904, il fit partie de la commission de contrôle. (Voir Louis Rousseau, et non Roussel L.). Au XVe congrès, Amiens, octobre 1906, représentant divers syndicats de Reims, il signa la motion Keufer de neutralisme syndical. (Voir Keufer). Au XVIe congrès, Marseille, octobre 1908, il représentait les Travailleurs municipaux de Saint-Quentin et des syndicats du textile (Reims en particulier) ; au XVIIe congrès, Toulouse, octobre 1910, l’Union des syndicats de Soissons, la Chambre syndicale des employés de Reims et divers syndicats du textile ; au XVIIIe congrès, Le Havre, septembre 1912, la Bourse du Travail de Reims et divers syndicats.

Violemment attaqué en 1909 par G. Hervé dans la Guerre sociale, Émile Guernier lui répliqua dans l’Action ouvrière le 1er février 1910 (article « Je demande la parole »).

Le premier congrès de l’UD-CGT se tint à Épernay (Marne) le 20 juin 1914 et Guernier fut élu secrétaire général. Durant toute la guerre, il vécut replié à Paris.

En 1918, il était secrétaire d’une Ligue des Rémois et des Marnais et il lui imprima un caractère nettement ouvrier. Le 22 novembre, il abandonna ce secrétariat pour aller s’occuper à Reims de soupes populaires. Le syndicalisme rémois revenait avec lui. Et c’est dans la salle du Restaurant populaire qu’il avait ouvert que se reconstitua en janvier 1919 le syndicat des ouvriers du Bâtiment, premier syndicat rétabli à Reims.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article114471, notice GUERNIER Émile, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 27 septembre 2022.

SOURCES : Arch. Nat. F7/13567 et F7/13607. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes II, op. cit., p. 387. — La Guerre sociale, 22 décembre 1909. — L’Éclaireur de l’Est, 9 juin 1913. — Comptes rendus des congrès. — D. Pierre, La CGT à Reims de 1918 à 1936, op. cit.

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