GUEYRAUD Alphonse [GUEYRAUD Ferdinand, Alphonse]

Né le 26 juillet 1863 à Tarascon (Bouches-du-Rhône), Alphonse Gueyraud était agriculteur à Mas-Thibert, près d’Arles, « fermier aisé », selon un rapport du sous-préfet de 1919. Militant socialiste SFIO, il avait été élu conseiller d’arrondissement au canton d’Arles-est en 1910 et il fut réélu en 1919, en compagnie de Marius Saulcy*, au 2e tour avec 1 331 voix sur 6 459 électeurs inscrits. Il fut également candidat sur la liste Sixte-Quenin aux élections municipales à Arles, la même année. « D’un caractère conciliant et souvent naïf, ajoute le rapport le concernant, il suit les impulsions de son parti dont il regrette souvent les violences et où il ne joue qu’un rôle très effacé. Il entretient des relations courtoises avec la sous-préfecture d’Arles. »

Cette « naïveté et cet effacement » n’empêchèrent pas, apparemment, Alphonse Gueyraud d’adhérer au Parti communiste, et ce fut comme candidat de ce parti qu’il perdit son siège de conseiller d’arrondissement en mai 1922. Il recueillit alors 869 voix au premier tour et 1 137 au second sur 6 566 électeurs inscrits. Saulcy étant demeuré à la SFIO, Gueyraud eut, comme partenaire, Girard, maître-ouvrier, adjoint au maire de Fontvieille. Les rapports de la sous-préfecture d’Arles, cette fois, le décrivait comme un homme « sentimental et à l’esprit faux » !

En 1925, il est mentionné comme propriétaire agriculteur et il fut candidat sur la liste communiste aux élections municipales à Arles. Il arriva en tête de cette liste avec 1 266 voix. Quelques semaines plus tard, Alphonse Gueyraud fut délégué par la section communiste d’Arles au congrès régional du PC à Beaucaire.