GUINCHARD Joseph, Marie, Victor, Jean

Fils d’un cordier, Joseph Guinchard fut chauffeur de taxi à Paris au début du siècle. Il habitait alors 14, rue Mercoeur dans le XIVe arr. Guinchard fut blessé -tentative de meurtre- le 23 mars 1912, jour des obsèques de Bedhomme Jules, chauffeur de taxi gréviste assassiné à Levallois le 23 mars au cours de la grande grève menée contre les taxes sur l’essence (28 novembre 1911-19 avril 1912).

Devenu secrétaire de la Fédération nationale CGT des moyens de transports en septembre 1910, il fut réformé pendant la Première Guerre mondiale et conserva ses fonctions jusqu’à sa mort. Un moment délégué permanent à la Bourse du Travail de Paris, il entra à la commission administrative de la CGT en décembre 1918 et il y fut maintenu en 1920 (comme "majoritaire"), en 1921, en 1929 et en 1931. Collaborateur assidu du quotidien confédéral Le Peuple, c’était aussi un militant actif de la section du Parti socialiste SFIO d’Antony où, venant de Paris, il s’était installé en 1928.

Guinchard participa à de nombreux congrès de l’ITF (Fédération Internationale des Travailleurs des Transports), notamment en 1913, 1920, 1922, 1924 et 1930 au cours desquels il représenta sa fédération.

Joseph Guinchard fut élu conseiller municipal socialiste SFIO le 5 mai 1929, en 21e position (sur 27) de la liste dirigée par le radical-socialiste Auguste Mounié. Au recensement de 1931, il vivait seul et déclarait la profession de "conducteur de taxi".