IMBERT Marius, Joseph

Par Antoine Olivesi

Né et mort à Marseille (Bouches-du-Rhône), 16 mai 1876 — 16 mars 1957 ; expert-comptable ; conseiller municipal socialiste SFIO de Marseille de 1919 à 1929.

Fils d’un chaudronnier, Marius Imbert travailla pendant dix ans chez un commerçant marseillais puis devint, avant la guerre de 1914, comptable dans une raffinerie de soufre. En 1912, il était marié et père d’un enfant. Sa femme était ouvrière à la Manufacture des Tabacs de la Belle-de-Mai et était classée comme militante syndicaliste révolutionnaire. Elle s’appelait Antoinette, Augustine Ollivier et avait épousé Marius Imbert à Marseille le 25 février 1899.

Lui-même était signalé pour son activité syndicale de « tendance révolutionnaire » à la Bourse du Travail de Marseille où il représentait, à l’UCSO (Union des chambres syndicales ouvrières), les employés. Il fit partie notamment d’un sous-comité de propagande pour la grève générale.

Marius Imbert appartenait également, depuis l’unité, au Parti socialiste SFIO. Il était membre de la 11e section et fut élu, au congrès d’Arles, en 1913, membre de la commission exécutive puis secrétaire fédéral adjoint, fonction qu’il exerçait lorsqu’éclata la guerre. En 1912, il avait été candidat sur la liste Bernard Cadenat* aux élections municipales.

En avril 1913, il représenta son parti dans le comité d’action contre la loi de trois ans, comité dirigé par un bureau paritaire groupant trois socialistes et trois délégués de la CGT.

Le 30 novembre 1919, il fut élu conseiller municipal sur la liste Flaissières en 13e position avec 41 578 voix soit 56,8 % des suffrages exprimés. Réélu en 1925 au 5e rang, il devint adjoint aux finances jusqu’en 1929, en sa qualité d’expert-comptable, mais sa gestion fut critiquée par certains dans la presse de l’époque. En 1929, il rompit avec Flaissières et se présenta sur la liste conduite par Henri Tasso* mais il fut battu avec 26 895 voix sur 134 870 inscrits. Il avait été candidat, sans succès, dans le 6e canton, en juillet 1921, au conseil d’arrondissement, où il avait obtenu 1 195 voix au premier tour, puis 2 048 au second contre le modéré Ausilia, sur 11 312 inscrits.

En 1926, avec Léon Bon*, il se prononça contre le Front unique avec les communistes.

Marius Imbert milita également dans les cercles de la Libre pensée. Il était président d’honneur des associations de la Libre pensée, à la fin de sa vie — ainsi que dans les groupements laïcs (AIL de Saint-Charles) et dans la Franc-maçonnerie. Il appartenait à la loge des Amis du Travail de l’Or de Marseille.

Il fut par ailleurs administrateur des hospices civils de Marseille. Il était décoré de la Croix de guerre 1914-1918.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article114522, notice IMBERT Marius, Joseph par Antoine Olivesi, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par Antoine Olivesi

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, IV M/16 ; V M2/245, 254, 255, 256, 276 ; M 6/3412, notice confidentielle citée du 1er février 1912 ; M 6/10804, rapport du 7 juin 1926. — Le Petit Provençal, 31 janvier 1910, 2 mars 1913, 5 janvier et 2 août 1914, décembre 1919, mai 1925, avril-mai 1929. — L’Ouvrier syndiqué, 1er mai 1913. — Le Provençal, photo, 17 mars 1957. — Massalia, la Provence ouvrière et paysanne et autres périodiques en 1929. — Les élections municipales de 1919 à 1925 à Marseille, Mémoire par Chantal Del-Citerna, Aix, 1975. — Indicateur marseillais, 1919-1929.

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