JULIEN Albert [JULIEN Jean, Albert]

Fils d’un épicier, Albert Julien habitait déjà Saint-Ouen (Seine) avant la Première Guerre mondiale. Il exerça, au fil du temps, différentes professions : chauffeur, ouvrier corroyeur, ajusteur-mécanicien et enfin contrôleur aux assurances sociales.

Socialiste, il entra au conseil municipal (22e/32) de sa commune le 30 novembre 1919 sur la liste d’Émile Cordon*. Il adhéra au Parti communiste après le congrès de Tours (décembre 1920) mais le quitta dès janvier 1923 avec la plupart des édiles pour rejoindre l’Union socialiste-communiste. Réélu le 3 mai 1925 (16e/34), le 12 mai 1929 (1er de la liste) et le 12 mai 1935 (dernier de la liste) sur la liste de Gustave Lesesne*, il accepta les fonctions d’adjoint le 1er avril 1931 à la suite du décès de Martin Levasseur* le 19 mai 1935. L’assemblée municipale le désigna pour être délégué aux élections sénatoriales de 1927, 1935 et 1938. Il assurait, en 1932, la présidence de la Fédération des unions des locataires de la région parisienne.

Le Parti d’unité prolétarienne le présenta aux élections cantonales de mai-juin 1935 dans la deuxième circonscription de Saint-Ouen. Devancé par le communiste Joanny Berlioz* au premier tour (3 207 voix contre 2 220), il se maintint au second mais ne put empêcher la victoire du maire d’Épinay-sur-Seine (3 972 voix contre 3 003). En 1937, Albert Julien rallia le Parti socialiste SFIO avec ses amis du PUP.

Sous le gouvernement de Vichy, il conserva son siège et ses fonctions d’adjoint au sein de la municipalité. Il aurait fait momentanément office de maire.

Marié le 13 avril 1912 à Saint-Ouen avec Marie Leroy, il vivait, d’après les recensements de 1931 et 1936, avec sa femme et sa fille, confectionneuse. Il mourut dans la commune le 14 mai 1952.