LANDINI Léon

Par Jean-Pierre Besse

Né le 9 avril 1926 au Muy (Var) ; militant communiste du Var puis de la région parisienne ; résistant FTP-MOI dans le Var, la Creuse et dans le Rhône ; interné ; président de l’Amicale FTP-MOI des bataillons Carmagnole-Liberté depuis 1967.

Issu d’une famille de communistes et antifascistes italiens qui s’engagèrent par la suite dans la Résistance. Ce fut aux côtés des siens que, très jeune, Léon s’engagea dans la Résistance. Le père de Léon Landini, Aristide, était né en Italie dans le même village que sa mère et avait fui le fascisme en 1922. Lors de la naissance de Léon, il était bûcheron et militait au Parti communiste, comme plus tard ses fils.

En 1940-1941, Léon participa avec Jean Carrara à la destruction des affiches de propagande vichyste et à une contre propagande à Saint-Raphaël.

Il passa dès 1942 à la résistance armée. Le 12 octobre 1942 avec Alix Macario et Jean Carrara, il réalisa le déraillement d’un train de marchandises allemand aux environs d’Aygey (Saint-Raphaël). Le 10 novembre 1942, il distribua des tracts appelant à manifester le lendemain devant le monument aux morts de Saint-Raphaël.

Le groupe FTP-MOI qu’il dirigeait avec Oscar Marucci multiplia les actions : destruction de lignes téléphoniques ; sabotage de la mine de bauxite Le Pelicon à Brignoles le 26 février 1943 ; attaque d’un baraquement de l’armée italienne à Fréjus-Plage le 4 mars 1943). Après le dépôt d’une bombe, qui n’explosa pas, à l’Hôtel Bellevue de Saint-Raphaël, il fut envoyé dans la Creuse où il rejoignit un maquis FTP dirigé par Jean-Baptiste Virvialle.

Il fut muté, début 1944 ,aux FTP-MOI de Lyon à Carmagnole -Liberté avec son frère Roger. Arrêté le 25 juillet 1944, il fut torturé (enfoncement de la boite crânienne, vertèbres cervicales abimées, testicules écrasés...). Il s’évada de Montluc le 24 août 1944 et reprit le combat comme commandant d’une compagnie de 180 soldats avec le grade de sous lieutenant.

Selon son témoignage après la Libération, il traîna d’hôpitaux en hôpitaux jusqu’en février 1946, date à laquelle, il fut réformé, démobilisé et renvoyé dans ses foyers. Léon Landini est grand mutilé de guerre à 100%. Cependant, il fut délégué de la Creuse congrès des JC en 1945.

Il revint à Saint-Raphaël et devint exploitant forestier avant de s’installer à Paris en 1963 et de travailler dans la restauration collective.

Domicilié à Bagneux, il a été élevé au grade de chevalier (1992) puis officier (1998) de la Légion d’honneur et préside depuis 1967, l’Amicale FTP-MOI des bataillons Carmagnole-Liberté.

Il est président délégué pôle de Renaissance communiste (2011).

Sa soeur, Lina, son aînée de six ans, est titulaire de la carte de Combattant volontaire de la Résistance. Sa soeur cadette est titulaiire de la carte de combattant volontaire de la Résistance, chevalier de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du mérite. Elle fut secrétaire générale du groupe communiste à l’Assemblée nationale pendant trente-sept ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article114606, notice LANDINI Léon par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 7 septembre 2011.

Par Jean-Pierre Besse

SOURCES : Renseignements fournis par Léon Landini.— La Résistance dans le Var 1940-1944, Association des MUR et des Maquis du Var, 1983.— Divers sites internet.— État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable