JACOMET Roger [JACOMET Jules, Roger]

Le père de Roger, Jacomet Charles, né le 15 janvier 1865 au Luc (Var), fils de cultivateurs, cultivateur lui aussi, libre penseur, « rouge », avait été élu conseiller municipal de la commune sur une liste comprenant une majorité de socialistes SFIO, le 5 mai 1912, avec 288 voix sur 804 inscrits (première position).

Il ne se représenta pas en 1919 et mourut au Luc, le 2 mai 1940.

Son fils, Jules, Roger, fut baptisé mais ne reçut aucun autre sacrement. Après avoir obtenu le Certificat d’études primaires, il quitta l’école en 1918 pour travailler à la campagne. Il effectua son service militaire à Coblence (Allemagne), d’avril 1925 à novembre 1926. À son retour, il devint mineur de bauxite et le demeura jusqu’en septembre 1959, année de sa retraite. Il aidait aussi ses parents à cultiver une petite exploitation agricole. Syndiqué à la CGT, sympathisant socialiste, il adhéra à la section socialiste SFIO en 1934.

Candidat aux élections municipales, le 5 mai 1935, sur une liste d’opposition où figuraient, aux côtés de l’ancien maire de 1919, des socialistes SFIO, il obtint 217 voix sur 735 inscrits. Après la démission de la municipalité, Jacomet figurait sur la « liste d’action socialiste et d’Union locale » conduite par le conseiller général Barbarroux. Le 4 octobre 1936, il fut élu avec 287 voix sur 749 inscrits. Le maire sortant, battu, en signant le procès-verbal, signala que Jacomet ne figurait pas sur « le rôle des contributions directes ». Devant la demande d’annulation, celui-ci se justifia ainsi : « je ne paie pas d’impôts car je suis célibataire et j’habite chez mes parents ». Il fut désigné comme troisième adjoint le 31 octobre 1937 et fut révoqué le 12 mars 1941. Mobilisé au début de la guerre dans les Alpes, il reprit son travail à son retour et ne participa pas à la Résistance. Renommé le 17 août 1944 au conseil municipal, en octobre 1944, Jacomet était le secrétaire de la section socialiste SFIO. Resté célibataire, il fut par la suite, régulièrement réélu comme conseiller municipal. Ainsi, par exemple, il figurait sur « la liste d’union socialiste républicaine et d’intérêt local » qui l’emporta, le 14 mars 1965. Il ne se représenta pas en 1977.