JÉGOU Louis, Marie

Par Justinien Raymond, Jean Maitron et Claude Pennetier

Né le 15 février 1862 à Brest (Finistère), mort le 8 juin 1954 à Paris (XIVe arr.) ; conducteur de travaux à la Ville de Paris ; militant socialiste puis communiste du XIIIe arr. de Paris ; coopérateur.

Fils d’un ouvrier employé au calfatage des bateaux au port de Brest, Louis Jégou travailla à Paris comme conducteur de travaux et fut un actif militant socialiste de la Seine. Il participa au congrès d’unité (1905) comme représentant de la Corse, et comme délégué de sa Fédération au congrès socialiste de Limoges (1906). La 13e section de Paris l’élut secrétaire en 1914. Quatre ans plus tard, il entra à la commission exécutive de la Fédération socialiste de la Seine et y resta en 1919 et 1920. Le Parti socialiste le présenta aux élections municipales du 30 novembre 1919 dans le XIIIe arr. de Paris, quartier Maison-Blanche. Il recueillit 3 076 voix sur 13 794 inscrits (24,48 %) puis 3 229 voix au second tour et ne fut pas élu.

Son nom n’apparaît pas dans le débat qui précéda le congrès de Tours (décembre 1920), parmi les signataires des diverses motions mais, il fut élu, en 1920, à la commission exécutive sur la liste favorable à la IIIe Internationale et il rejoignit le Parti communiste. Le 1er octobre 1921, il fut élu délégué de la Seine au conseil national communiste, fonction qu’il conserva le 22 janvier 1922. Il était secrétaire du conseil de direction et d’administration de l’école de propagandiste et responsable de l’unité d’action des communistes dans les cercles de coopérateurs. Le congrès constitutif de la Fédération nationale des cercles de coopérateurs communistes, tenu le 12 avril 1925, le désigna comme archiviste. De plus, le 21 mars 1930, il devint gérant du journal Le Coopérateur. Ses activités s’étendaient aussi au domaine du sport ouvrier puisqu’il était archiviste de l’Union athlétique Jean-Jaurès du XIIIe arr. et animateur de l’Union sportive ouvrière du XIIIe, jusqu’à sa dissolution le 3 janvier 1940.

Peut-être se confond-il avec le syndicaliste Jégou qui critiqua sévèrement Roger Gaillard* avant le congrès de février 1929 à la 20e Union régionale unitaire, et avec Jégou commissaire aux comptes de l’Union des paysans travailleurs, en 1934.

Le 30 juin 1933, Louis Jégou entra au conseil d’administration de la Société nouvelle du journal l’Humanité. Il y siégeait encore en 1936.

Le Parti communiste présenta Louis Jégou aux élections municipales de mai 1929 et mai 1935, dans le XIVe arr., quartier Petit-Montrouge. Il recueillit, en 1929, 1 059 voix au premier tour et 755 au second, sur 10 888 inscrits ; en 1935, son score monta à 1 254 voix, contre 973 au socialiste Pigeon, sur 11 202 inscrits et 9 247 votants.

Louis Jégou s’était marié le 24 août 1909 à Paris (XIIIe arr.) ; il était père de trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article114630, notice JÉGOU Louis, Marie par Justinien Raymond, Jean Maitron et Claude Pennetier, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 26 janvier 2022.

Par Justinien Raymond, Jean Maitron et Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat. F7/13017 (20e UR en 1929). — Arch. PPo. Ba/1715 et PPo. 101. — Arch. A. Marty (Jean Maitron), B XVI. — L’Humanité, 2 octobre 1919, 24 novembre et 1er décembre 1919, 13 avril 1920, 29 janvier 1921, 28 avril 1929, 6 mai 1935. — L’Internationale, 1er octobre 1921. — Le Temps, 7 et 14 mai 1929, 7 et 14 mai 1935. — Bulletin communiste, 5 octobre 1922. — Compte rendu du congrès de Limoges. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes t. III, op. cit., pp. 186 et 206. — État civil de Brest.

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